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Un Luxembourgeois sur trois souffre d’hypertension


Un contrôle régulier de la tension permet de prévenir des accidents. (Photo : AFP)

La journée mondiale de l’Hypertension artérielle a eu lieu samedi. Au Luxembourg, c’est un problème de société qui va de pair avec les excès de la vie moderne.

Le ministère de la Santé souhaite sensibiliser le public à la gravité des complications médicales que peut entraîner l’hypertension artérielle et fournir des informations sur sa prévention, sa détection précoce et son traitement.

L’optimisation de la prise en charge des patients hypertendus constitue un enjeu important de santé publique», note le ministère de la Santé dans un communiqué. «Longtemps silencieuse, l’hypertension artérielle peut endommager des organes vitaux comme le cœur, le cerveau ou les reins et entraîner des complications très graves : infarctus, insuffisance cardiaque, attaques cérébrales.»

L’hypertension artérielle se définit par une pression artérielle systolique supérieure à 140 mmHg et/ou une pression artérielle diastolique supérieure à 90 mmHg, nécessitant une prise de médicaments antihypertenseurs.

Au Luxembourg, les maladies cardiovasculaires constituent la première cause de mortalité. En 2014, les maladies de l’appareil circulatoire étaient responsables de 1 189 décès, représentant 31,3 % de tous les décès (34,7 % chez les femmes et 28,1 % chez les hommes). Une étude nationale, «l’étude Oriscav» (2007/2008), a pu mettre en évidence que dès 50 ans, plus de la moitié des personnes résidentes souffrent d’hypertension. Parmi les sujets touchés par l’hypertension artérielle, environ deux tiers ont déclaré ne pas suivre de traitement.

Une étude primée aux États-Unis

Le LIH (Luxembourg Institute of Health) a mené une étude sur l’hypertension artérielle et ses facteurs de risques modifiables, ainsi que sur sa distribution géographique au Luxembourg. Cette étude a été primée par la «American Heart Association» en mars. Elle a révélé que parmi les résidents du Luxembourg âgés de 25 à 65 ans, 31 % sont hypertendus. La moitié d’entre eux ignorent leur condition et parmi ceux qui la connaissent, la moitié sont insuffisamment contrôlés et traités.

Il existe également un gradient nord-sud au Luxembourg, montrant une prévalence supérieure chez les personnes vivant dans le sud et l’ouest du pays; donc, probablement, des facteurs socioéconomiques, culturels et démographiques (densité de la population, industrialisation, styles de vie et pollution) y jouent un rôle.

Cette étude a permis d’émettre de nombreuses recommandations en termes de santé publique, notamment à l’égard des professionnels de la santé et envers la population générale.

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