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Rentrée scolaire au Luxembourg : « Ne surréagissons pas », dit Meisch


Le ministre en visite à l'école fondamentale de Mondercange, mardi dans le cadre de la "Summer school", pour constater notamment les mesures sanitaires en place. (photo Fabrizio Pizzolante)

Le ministre de l’Éducation nationale, Claude Meisch, a détaillé vendredi l’ensemble des mesures prises pour la rentrée scolaire au Luxembourg, dans un contexte forcément dépendant de la crise sanitaire. Pas de bouleversement majeur, mais des adaptations sont à noter.

Élèves, parents, enseignants, communes, ministères… « Nous ne sommes pas les seuls à se poser la question de savoir comment est préparée la rentrée et comment se déroulera l’année sous des conditions Covid plus ou moins fortes », a rappelé Claude Meisch en guise d’introduction. Il s’agit quoi qu’il en soit de « rendre l’école possible », en conciliant droit à l’éducation et sécurité pour tous. Le ministre résume d’ailleurs l’objectif et la ligne de conduite à tenir en ces termes : « un maximum de chances pour l’éducation, un minimum d’opportunité pour le virus ».

Concrètement, à partir du 15 septembre, les choses ne vont pas beaucoup changer par rapport à la période transitoire post-confinement avant les congés d’été. Les règles anti-Covid désormais bien connues « ont bien fonctionné » et existeront « jusqu’à la fin de l’année scolaire le 15 juillet 2021 » si nécessaire. Mais elles ne devraient pas être durcies dans l’immédiat, puisque « l’école n’est pas l’endroit où les jeunes se contaminent le plus, aucun foyer d’infection n’y est survenu jusqu’à présent ». Trois scénarios sont d’ailleurs prêts dans cette éventualité : du cas isolé au cluster incontrôlé, avec des mesures de quarantaine appliquées aux personnes positives, les cas contacts, voire à tout l’établissement si la situation l’exigeait.

Pas de changement notoire donc, mais des adaptations qui comprennent une approche différenciée et ciblée pour chaque école, surtout en fonction des régions où le virus circule plus activement; une cellule permanente d’experts de la santé et de l’éducation sera chargée d’évaluer les décisions à prendre « au cas par cas et au jour le jour »; la stratégie de tests a été modifiée, pour inviter élèves et corps enseignant à se faire dépister avant la rentrée. Des stations de tests mobiles (bus, camions) se rendront aux abords des écoles pour faciliter la démarche. Ceci puisque la moitié des cas positifs détectés ces dernières semaines sont liés aux retours de vacances, comme l’avait souligné la ministre de la Santé en début de semaine.

Ventilation des locaux : « changer d’air » !

Pour le retour en classe en tant que tel, outre les mesures incontournables (hygiène des mains, distanciation physique, sens de circulation), le masque sera de rigueur pour tout déplacement « jusqu’à ce que l’élève soit assis sur sa chaise », dans les vestiaires collectifs, les lieux de rencontre (bibliothèque, cour de récréation, cafétéria…). Les adultes entre eux sont évidement appelés à observer ces mêmes règles.

Seule véritable « nouveauté » au programme : l’aération des locaux, puisque l’on sait aujourd’hui que le virus peut-être présent dans l’air sous forme d’aérosols. Il faudra donc ventiler les pièces le plus longtemps possible le soir, « toutes portes et fenêtres ouvertes ». En journée, il s’agira de créer des courants d’air en fonction de la température ambiante. En somme, « il faut changer d’air » ! Claude Meisch encourage par ailleurs la tenue de cours à l’extérieur, « car la nature est un lieu pédagogique optimal en automne et en hiver ».

Inévitablement, les rhumes et autres infections saisonnières vont réapparaître. En ces temps de Covid, forcément le doute s’installera. Si un enfant présente une toux ou des maux de têtes légers, par exemple, il sera conseillé de le garder à la maison. Les parents pourront bénéficier du congé pour raison familiale habituel. Des catégories de symptômes seront communiquées précisément aux établissements, car « il y a des gens qui se mouchent tout au long de l’année ». Il faut bien sûr redoubler d’attention, convient Claude Meisch, mais « ne surréagissons pas ». Une conclusion pleine de bon sens pour espérer une rentrée dans la sérénité. Du moins sur le papier.

Alexandra Parachini

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