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Ramassez les fruits au bord des routes !


Si ces mirabelles poussent sur le trottoir, elles sont à tout le monde. (illustration archives LQ)

Le député Gusty Graas s’est renseigné, chacun peut récolter les fruits des arbres du domaine public. Sous condition.

Pommiers, poiriers, pruniers et autres arbres fruitiers longent parfois nos routes. Les voitures, la plupart du temps, écrasent les fruits qui tombent sur la chaussée, si d’aventure personne n’est passé par là pour les ramasser ou, au pire, ils pourrissent. Le député Gusty Graas (DP) s’en émeut et a voulu savoir si le gouvernement partageait son sentiment. Surtout, Gusty Graas demande si, finalement, ces fruits du domaine public peuvent être ramassés par tout le monde. Trop de fruits locaux ne sont pas consommés, regrette ainsi le député libéral.

La ministre de l’Environnement, par la voix du secrétaire d’État Camille Gira, informe : «Si tout un chacun peut cueillir des fruits sur le domaine public pour son propre usage, il ne pourra cependant pas les vendre en vertu du principe de l’inaliénabilité du domaine public». Donc chacun peut ramasser les fruits des arbres situés sur le domaine public.

En revanche, Gusty Graas qui demandait «s’il n’y a pas lieu de dresser, de concert avec les communes, un inventaire de tous les fruitiers implantés sur le domaine public et dont les produits sont susceptibles d’être utilisés par le public», la réponse est claire : aujourd’hui déjà, tous les vergers d’une certaine envergure et répondant à des critères d’ordre écologique, sont répertoriés au cadastre des biotopes, tel que publié sur le géoportail du gouvernement.

«L’établissement d’un inventaire de tous les arbres individuels du domaine public afin de stimuler la récolte éventuelle de fruits semble largement dépasser les bornes d’une gestion en bon père de famille des budgets publics», déclare la ministre.

Meilleurs que dans les supermarchés

Mais le ministère de l’Environnement «est certainement disposé à encourager des initiatives privées visant à promouvoir la récolte de fruits sur le domaine public».

Et de préciser que «ces fruits, non traités aux pesticides et adaptés aux conditions environnementales locales, ont des propriétés nutritives et un bilan écologique nettement supérieurs aux variétés commerciales des étals de supermarchés», mais «la demande du consommateur pousse le commerce à offrir en toute saison des fruits répondant à des critères bien définis d’apparence et de goût, qui ne correspondent pas aux caractéristiques des fruits locaux». C’est dit.

Le Quotidien

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