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Perte d’une institution européenne : Asselborn se dit «préoccupé»


La Commission européenne devrait se prononcer mardi sur le sort réservé à la Chafea. (photo archives Editpress/Julien Garroy)

Le ministre est intervenu auprès de la Commission au sujet du possible transfert à Bruxelles de l’agence européenne Chafea, dont nous vous parlions vendredi.

Jeudi, l’Union syndicale Luxembourg (USL) était montée au créneau pour dénoncer le fait que la Commission européenne était «sur le point» de transférer l’Agence exécutive pour les consommateurs, la santé, l’agriculture et l’alimentation (Chafea) de Luxembourg à Bruxelles. Selon le syndicat, quelque 80 agents sont affectés à cette agence en charge de l’exécutions des programmes de l’UE sur les droits des consommateurs, la santé, l’agriculture et la sécurité alimentaire. L’USL craint un plan social.

Comme il a été confirmé au Quotidien, le ministre des Affaires étrangères, Jean Asselborn, est actuellement en contact avec le commissaire européen au Budget et à l’Administration, Johannes Hahn, compétent pour le dossier. Le chef de la diplomatie luxembourgeoise «a fait part de la forte préoccupation du gouvernement quant à une éventuelle décision» de fermer l’agence Chafea et «quant aux conséquences pour les personnels concernés», nous renseigne par écrit le porte-parole du ministre Asselborn.

«La Commission semble prête à leur offrir un poste à Bruxelles ou à essayer de trouver une solution locale. Mais ce plan social doit encore être préparé et présenté aux représentants du personnel pour négociation», insistait jeudi Miguel Vicente Nuñez, président de l’USL.

«Le gouvernement attache une grande importance à tous les aspects de la présence de la Commission à Luxembourg», poursuit le porte-parole de Jean Asselborn. Une possible perte de cette agence remettrait en cause l’accord sur la pérennisation des institutions européennes au Luxembourg, signé en 2015 (accord Asselborn-Georgieva). Ce dernier prévoyait notamment le renforcement des pôles juridique, financier et numérique au Grand-Duché.

«Devant les difficultés pour atteindre les objectifs en termes d’effectifs (…) l’axe Santé semblait supposer une alternative pour garantir l’aboutissement de cet important accord politique», estime le président de l’USL. Le gouvernement compte «continuer d’œuvrer en vue d’une mise en œuvre des engagements pris par la Commission dans le cadre de l’accord Asselborn-Georgieva».

La Commission devrait trancher mardi sur le sort réservé à la Chafea.

David Marques

 

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