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Parkinson : l’espoir d’un remède


Des chercheurs du LCSB tentent d’améliorer le traitement de la maladie de Parkinson. Ambitieux !

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Le LCSB (ici, son directeur) espère aboutir à la découverte d’un remède contre la maladie de Parkinson. (Photo : uni/bruno santos)

Le Luxembourg Centre for Systems Biomedicine (LCSB) fête ses cinq ans. Ce centre de recherche, le premier à s’être installé sur le campus de Belval, vise en particulier à améliorer le traitement de la maladie de Parkinson, incurable… pour l’instant.

Au Luxembourg, la plupart des gens n’en savent que très peu sur cette maladie, témoigne Roseline Lentz-Bauer, présidente de l’ASBL Parkinson Luxembourg. Ils ont tout au plus entendu dire que les personnes souffrant de cette maladie sont souvent atteintes de tremblements incontrôlables. Peu de gens savent que certains patients ne souffrent pas de tremblements, mais qu’ils présentent bien d’autres symptômes, tels que la rigidité. Les gens ont tendance à mélanger les différentes maladies neurodégénératives et à confondre, par exemple, Parkinson et Alzheimer.»

Au Luxembourg, il existe une autre entité qui milite pour lever le voile sur cette maladie toujours incurable : le LCSB. Fondé en 2009, c’est le premier centre de recherche biomédicale de l’université du Luxembourg. Sa mission : accélérer la recherche biomédicale dans le domaine des maladies neurodégénératives, en particulier celle de Parkinson. Aujourd’hui, le LCSB forme environ 48 étudiants en doctorat, compte 120 employés et 12 groupes de recherche.

Des chercheurs qui poursuivent, dans le cas de Parkinson, trois objectifs fondamentaux : être à même de diagnostiquer la maladie à un stade précoce (avant l’apparition des symptômes moteurs); définir les sous-types de la maladie en fonction des symptômes du patient et des facteurs génétiques et environnementaux; élaborer de nouvelles stratégies de traitement qui soient davantage personnalisées et efficaces.

Car à l’heure actuelle, « il est impossible d’identifier la maladie de Parkinson avant que les patients ne présentent des symptômes clairs », explique le Dr Nico Diederich, neurologue au CHL. Or la création d’un outil de détection précoce de la maladie pourrait permettre de prendre « des mesures préventives pour arrêter ou, au moins, freiner le processus de la maladie », poursuit-il.

> Lydia Mutsch : « Je suis impressionnée »

« Parkinson est une maladie très complexe et méconnue », renchérit Rudi Balling, le directeur du LCSB. « À vrai dire, je pense qu’à l’avenir, nous ne parlerons plus de la maladie de Parkinson, mais de sous-types spécifiques de cette maladie. Nous savons déjà que les patients atteints peuvent présenter un large éventail de symptômes différents. Notre objectif est de catégoriser plus précisément cette pathologie en nous basant sur les facteurs génétiques et environnementaux qui en sont à l’origine. « Grâce à cette information, « des médicaments peuvent être conçus pour des sous-types spécifiques de la maladie et des traitements plus personnalisés peuvent être développés pour chaque type de patient ». Sans oublier l’objectif suprême : aboutir, « nous l’espérons, à la découverte d’un remède contre la maladie de Parkinson ».

Une ambition louée, mercredi dernier, par la ministre de la Santé, Lydia Mutsch, qui participait avec 200 autres invités à l’anniversaire du LCSB, à Esch-sur-Alzette.

Lors de son discours, la ministre a souligné que la biomédecine constitue clairement une priorité politique afin de diversifier l’économie du Grand-duché. « Je suis impressionnée par le développement du LCSB ces cinq dernières années. La recherche biomédicale, à l’exemple de celle du LCSB, joue un rôle clé pour garantir la qualité de la santé dans notre pays. »

De notre journaliste Romain Van Dyck

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