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L’Institut de formation de l’Éducation nationale croule sous les inscriptions


Camille Peping, le directeur de l'IFEN (à g.), et Claude Meisch, le ministre de l'Éducation nationale. (photo Tania Feller)

Depuis sa création, l’Institut de formation de l’Éducation nationale (IFEN), qui chapeaute les stages d’insertion professionnelle et la formation continue des enseignants, jouit d’un pouvoir d’attraction qui va crescendo.

Les chiffres parlent souvent d’eux-mêmes et cela est parfaitement valable dans le cas de l’IFEN. En effet, avec l’accueil, au cours de l’année scolaire 2016/2017, de 673 enseignants-stagiaires, couplé à l’enregistrement de 46 804 inscriptions pour un total de 2 025 formations continues, on commence à se sentir à l’étroit, au sein des locaux de l’institut, situés sur le site eduPôle de Walferdange.

Confirmation du côté ministériel : «À ce rythme, une réflexion visant à dénicher des locaux supplémentaires s’impose, afin de combler les besoins de l’IFEN au cours des prochaines années», a estimé le ministre de l’Éducation nationale, Claude Meisch. Concernant le stage à l’enseignement fondamental, devenu obligatoire, en 2015, pour tous les enseignants nouvellement recrutés, le ministre s’est livré à quelques constats, en guise de bilan intermédiaire de l’action générale de l’IFEN.

«Un encadrement ‘AAA’ des stagiaires»

Ainsi, il a loué «les conseils triple A» des 841 «maîtres de stage» aux compétences variées. Formateurs, conseillers pédagogiques, personnes de référence, conseillers didactiques ou encore coordinateurs de stage semblent être aux petits soins avec les stagiaires. Cela étant, le ministre a toutefois concédé avoir eu écho de cas de «relative surcharge de travail dans le chef de l’un ou de l’autre stagiaire». De plus, Claude Meisch a eu vent d’«une certaine crainte de l’échec aux épreuves dans le chef des stagiaires».

Pour renverser cette tendance, il a annoncé des adaptations au stage d’insertion professionnelle dans le fondamental et ce, dès la rentrée 2017/2018. Parmi les principales nouveautés, citons, par exemple, l’allègement du volume des formations à suivre pendant les semaines de période scolaire, afin de permettre aux enseignants stagiaires d’être plus disponibles pour leurs élèves pendant les heures de cours. «Une partie des formations du stage sera offerte avant la rentrée, soit du 4 au 13 septembre», a souligné le ministre. Par ailleurs, ce dernier a, entre autres, évoqué l’introduction de «stages à la carte». «À partir de la rentrée prochaine, les enseignants stagiaires se verront proposer 45 formations au choix, alors que seuls 15 modules sont proposés à l’heure actuelle», a encore indiqué le ministre.

Au sujet de la formation continue, Claude Meisch et Camille Peping se sont félicités du nombre d’inscriptions «qui a plus que doublé en deux ans», avant d’annoncer l’élargissement de l’offre en la matière. «L’évolution de l’offre se fait en fonction des priorités politiques», a d’ailleurs précisé Claude Meisch. De ce fait, un accent particulier sera notamment mis, pour l’année 2017/2018, sur la digitalisation.

Claude Damiani

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