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[Législatives] L’ADR pose ses trois piliers


Le parti d'opposition tentera de se faire une place au soleil, c'est-à-dire au gouvernement. (photo Anne Lommel)

Le Parti réformiste d’alternative démocratique a présenté ses priorités électorales : croissance, logement et langue figurent au centre de ses préoccupations.

Croissance économique réfléchie

Concernant le thème fondamental de la croissance économique, l’ADR dit refuser toute forme de croissance réduite, mais milite pour une croissance qui sera «réfléchie» : «Toutes les grandes entreprises, quel que soit le secteur d’activité dans lequel elles opèrent, qui souhaitent s’implanter au Grand-Duché devront être invitées à être testées et soumises à un contrôle assidu, afin de pouvoir détecter si leur arrivée apporterait plus au pays qu’elle ne lui coûterait. En ce sens, si une telle balance montre que l’implantation de telle ou telle entreprise coûterait plus au pays qu’elle ne lui apporterait, ou bien même si la balance se retrouve à l’équilibre, le gouvernement ne doit pas laisser ces entreprises-là venir au Luxembourg», estime le président de l’ADR Jean Schoos.

Par contre, selon la même logique, si une entreprise apporte un avantage, que ce soit d’un point de vue économique ou social, à savoir qu’elle sera créatrice d’emplois en faveur de résidents luxembourgeois, «elle sera naturellement la bienvenue», précise Jean Schoos.

Opposition à toute expropriation

Sur le plan du logement, l’ADR tient absolument à se démarquer des conceptions des trois partis de la coalition gouvernementale. «Notre cheval de bataille, au contraire des autres partis, se décline en deux volets : le portage foncier et l’augmentation conséquente des plafonds pour l’aide en vue de l’accès à la propriété», indique le chef de file de l’ADR.

Dans ce contexte général, le parti réformiste dit cependant renier totalement, «à l’inverse des partis de la majorité», le principe de l’expropriation, que le DP, le LSAP et déi gréng mettent en avant pour résoudre la problématique du logement.

Le luxembourgeois pour s’intégrer

Pour ce qui relève de la maîtrise des langues et notamment de l’apprentissage des langues à l’école, l’ADR se montre à nouveau catégorique : «Nous voulons mettre un terme à toutes les expérimentations que le ministre de l’Éducation nationale, Claude Meisch, fait dans nos écoles. L’ADR est d’avis qu’ici, au Grand-Duché, le luxembourgeois doit devenir LA langue d’intégration», explique Jean Schoos.

Avant, pour le président de l’ADR, d’argumenter ses propos : «Certes, on peut dire que le long des frontières française et belge, et de par les travailleurs frontaliers, il y a une certaine prédominance de la langue française… Mais si vous souhaitez vous exprimer avec ce que le ministre Meisch qualifie de ‘langue de survie’ chez moi, dans l’Est, ou dans le nord du pays, vous ne pouvez pas faire grand-chose, car là la ‘langue de survie’ est l’allemand», estime Jean Schoos.

Le président de l’ADR poursuit : «En ce sens, avec tous les frontaliers que le Luxembourg a, on ne trouvera certainement pas une ‘langue de survie’ qui serait le français ou l’allemand : alors qu’est-ce qui nous empêche de prendre le luxembourgeois en tant que langue d’intégration et non en tant que ‘langue de survie’ ?»

Claude Damiani

Un commentaire

  1. La langue de survie sera l’anglais, bien évidemment!

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