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Le DP s’attaque à ses « devoirs à domicile »


La nouvelle présidente du DP, Corinne Cahen (au c.), a vanté les mérites du gouvernement en place. (photo François Aussems)

Malmené au niveau des sondages, le camp libéral est encore loin de s’avouer vaincu. Afin de préparer au mieux «l’examen» des législatives de 2018, le DP reste décidé à oeuvrer pour «l’avenir du pays».

Le pot du nouvel an organisé dimanche soir aux Rotondes de Luxembourg a permis au DP de défendre son bilan après deux années au pouvoir. Le parti du Premier ministre, Xavier Bettel, se dit conscient des tâches qui restent à accomplir avant la fin de la législature. Le message envoyé à l’opposition est clair: il est bien trop tôt pour crier victoire.

Le bal des réceptions et pots de nouvel an des partis politiques du pays s’est clôturé dimanche soir avec le rendez-vous organisé par le DP. L’ambiance aux Rotondes de Luxembourg était plutôt détendue parmi les nombreux militants ayant donné suite à l’invitation. Le Premier ministre, Xavier Bettel, a ainsi pu profiter d’un long bain de foule avant de se mettre à l’écoute des messages délivrés par le nouveau duo de tête du DP : la présidente, Corinne Cahen, et le secrétaire général, Marc Ruppert.

Le principal enseignement de la soirée est que le camp libéral, malmené dans les sondages, est loin de s’avouer vaincu. « On n’a pas attendu les sondages pour s’attaquer à nos devoirs à domicile. On ne compte pas se cacher. On va aborder nos tâches afin de pouvoir répondre aux hautes ambitions que nous nous sommes données », lance ainsi le nouveau secrétaire général du parti. Le DP reste décidé à « poursuivre son chemin » et de « prendre des décisions pour l’avenir du pays », poursuit Marc Ruppert.

«On fait exactement ce qu’on a annoncé»

Les critiques envers l’opposition et plus particulièrement le CSV n’ont pas manqué. Il serait bien trop tôt pour crier victoire, l’«examen» des législatives n’aura lieu qu’en 2018, rappelle-t-il. « Pour certains, cet examen est déjà écrit et corrigé. Le moment de vérité interviendra cependant plus tard », souligne le jeune secrétaire général.

Les critiques émanant des bancs de l’opposition seraient « étonnantes » et souvent très « plates ». « Affirmer ne plus vouloir épargner le gouvernement revient à avouer que pendant deux ans on s’est épargné soi-même », lance encore Marc Ruppert en direction du CSV qui, à ses yeux, mène une « politique destructrice ».

Tout cela serait d’autant plus déplorable que la situation du pays serait bien meilleure que ne veulent le faire croire les partis de l’opposition. « Beaucoup nous envient pour notre situation financière stable mais aussi pour notre esprit d’ouverture », indique Marc Ruppert.

La nouvelle président du DP, Corinne Cahen, lui a emboîté le pas en soulignant les mérites du gouvernement en place. « On fait exactement ce qu’on a annoncé », insiste la ministre de la Famille. La volonté de son parti serait de permettre à chacun de vivre une vie dans la dignité. Venir en aide aux plus démunis, mais aussi aux jeunes familles qui connaissent des difficultés reste une des priorités pour le DP, poursuit Corinne Cahen.

Dans ce contexte, les efforts fournis dans le cadre de la politique de logement porteraient leurs premiers fruits. « La subvention loyer introduite le 1er janvier correspond exactement à notre volonté d’aider les gens qui se portent moins bien », souligne la présidente du DP.

Sans citer les partenaires de coalition du LSAP, qui sont aux manettes des portefeuilles de l’Emploi et de l’Économie, Corinne Cahen a aussi mis en avant les mérites du gouvernement dans le domaine de la lutte contre le chômage et de la croissance économique. « Il faut soutenir les entreprises pour renforcer les salariés », indique la présidente.

La ministre de la Famille aura aussi cité la réforme du congé parental. Plus contestée, la réforme des allocations familiales n’a cependant pas trouvé mention dans le discours de Corinne Cahen. Pour clôturer son intervention, la présidente a annoncé la concrétisation en 2016 de la «banque climatique» destinée à financer les assainissements des bâtiments de particuliers. Les offices sociaux pourraient être intégrés à ce projet afin de permettre à une large frange de la population de réduire sa consommation, et donc aussi les coûts énergétiques.

David Marques

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