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Étudiant à l’Uni, il doit quitter le pays faute de permis de séjour


"Il est important d'attirer l'attention sur ce genre de situation injuste qui a un grand impact sur la vie des gens ainsi que sur l'économie et la société luxembourgeoises". (illustration Anne Lommel)

Étudiant à l’Uni, son permis de séjour n’a pas été prolongé.

« Il est important d’attirer l’attention sur ce genre de situation injuste qui a un grand impact sur la vie des gens ainsi que sur l’économie et la société luxembourgeoises », estiment, dans un courrier de soutien adressé à la presse, les amis d’un étudiant iranien «hautement qualifié» de l’université du Luxembourg, auquel les autorités viennent de refuser une prolongation de son permis de séjour.

Au Luxembourg depuis 2009, le jeune homme est né à Téhéran, en Iran, il y a 31 ans. Après avoir quitté son pays natal, il entame d’abord des études de langues et de littérature à l’université du Luxembourg où il décroche son diplôme en 2012. Il y est ensuite engagé comme assistant chercheur et accomplit un master en géographie auquel il ajoute une formation en «aménagement du territoire», hélas interrompue en cours d’année, puisque la direction de l’Immigration l’a sommé depuis de quitter le territoire dans les quinze prochains jours. Pour ses amis, son illustre «la politique en matière d’immigration du Luxembourg envers les citoyens non européens», mais qu’on retrouve dans d’autres pays européens où des «individus hautement qualifiés sont expulsés par erreur ou en raison d’une bureaucratie trop stricte qui crée des situations injustes pour des individus aussi exceptionnels que lui».

Auteur d’un ouvrage scientifique

Le compte LinkedIn de l’étudiant révèle un parcours peu commun, celui d’un jeune homme conscient de son destin et soucieux de s’intégrer dans la société luxembourgeoise. Attiré par la scène, il a été stagiaire au théâtre d’Esch-sur-Alzette et a participé, aux côtés des acteurs Sylvia Camarda et Luc Schiltz, à une pièce dirigée par Charles Muller. De passage dans une émission à la radio, il a parlé sur le thème «Mémoires de l’Iran». Il est d’ailleurs l’auteur d’une étude, Du déplacement à l’exil, consacrée à la romancière iranienne Sorour Kasmaï et plus précisément à la thématique de l’exil et de l’altérité. Il parle couramment le français et l’anglais et possède un certificat en luxembourgeois.

Désormais, le jeune homme est banni du campus et devra quitter son logement étudiant. «Je suis devenu persona non grata», a-t-il estimé face à nos collègues de L’essentiel. L’université évoque quant à elle une décision à laquelle elle doit se «conformer». Sauf que, selon l’intéressé, celle-ci l’aura d’abord autorisé à s’inscrire, pour ensuite se conformer à la décision des autorités. Entre-temps, il a pris un avocat. Il attend désormais une décision judiciaire.

Le Quotidien

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