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Affaire Engel : 9 et 6 mois de prison requis contre les principaux prévenus


Frank Engel (au c.) et les autres prévenus dans ce procès (ici à g. Georges Pierret) vont être fixés le 9 décembre sur le verdict des juges. (Photo : fabrizio pizzolante)

Pour le parquet, l’ancien président du CSV a été doté courant 2020 d’un contrat de travail dénué «de toute substance». Une peine d’emprisonnement de 9 mois, assorti d’un sursis intégral, a été requis ce mardi matin contre Frank Engel. L’ancien secrétaire général Félix Eischen risque 6 mois de prison, également assorti d’un sursis. Il en va de même pour le trésorier André Martins. 

Qui est le principal fautif dans cette affaire politico-judiciaire qui fera date ? Pour la défense, il s’agit principalement de la fraction parlementaire du CSV, ayant forcé les choses pour se «débarrasser» de Frank Engel, et dans une moindre mesure de l’ancien président du parti, ayant omis de faire preuve de transparence. Pour le parquet, ce sont bien les sept prévenus qui se sont rendus coupables de toute une ribambelle de faits graves : escroquerie, faux et usage de faux, abus de confiance et blanchiment.

Ce mardi matin, le représentant du ministère public est venu rejeter les arguments développés par les avocats de Frank Engel, Félix Eischen, André Martins, Stéphanie Weydert, Elisabeth Margue, Georges Pierret et Georges Heirendt. Tous ont plaidés l’acquittement de leurs clients respectifs.

Le contrat de travail, une «façade»?

À la base du procès se trouve un contrat de travail signé entre Frank Engel et l’ASBL CSV Frëndeskrees, l’association qui gère les biens immobiliers du Parti chrétien-social. Le conseil d’administration se serait accordé à l’unanimité sur le principe d’un tel contrat avec une triple mission accordée au président : réaliser une transaction immobilière pour doter le CSV d’un nouveau siège, attirer de nouveaux donateurs et transformer l’ASBL en fondation.

«Les trois prévenus savaient pertinemment bien que la seule utilité du contrat était de créer une façade pour verser 40 000 euros au président», résume le procureur en ciblant le trio Engel-Eischen-Martins. Le trio Weydert-Margue-Pierret serait à considérer comme coauteurs d’une «mise en scène» afin d’orchestrer le transfert de 40 000 euros à Frank Engel.

Des amendes requises contre le trio Weydert-Margue-Pierret

Les peines requises ont eu le don d’outrer les avocats de la défense. Frank Engel risque 9 mois de prison, assorti du sursis intégral, accompagné d’une amende. Félix Eischen et André Martins, respectivement secrétaire général et trésorier au moment des faits présumés, pourraient eux écoper de 6 mois de prison, assorti du sursis, également accompagnés d’une amende.

Une simple amende est requise contre les deux anciennes vice-présidentes Stéphanie Weydert et Elisabeth Margue. Georges Pierret, simple membre du conseil d’administration de l’ASBL CSV Frëndeskrees, est aussi susceptible d’être condamné à verser une amende.

Le verdict attendu pour le 9 décembre

Finalement, une amende est requise contre l’ancien trésorier Georges Heirendt, à la base d’un remboursement de cotisations sociales avancées par Frank Engel courant 2019. Il s’agit d’un second volet de cette affaire, dans laquelle sont également inculpés l’ancien président et aussi André Martins, le successeur de Georges Heirendt.

Les juges comptent rendre leur verdict le 9 décembre prochain.

David Marques

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