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Un dealer arrêté en flagrant délit nie les faits


Il reconnaît avoir vendu une boule de cocaïne, mais dit ne pas être un dealer. (Photo : archives lq/julien garroy)

Le prévenu a été arrêté en flagrant délit de vente de stupéfiants. Il conteste être un dealer et dit avoir juste distribué des CV.

Solomon, 29 ans, prétend avoir été en train de distribuer son CV dans le quartier de la gare, à Luxembourg, quand il a été arrêté par la police le 26 avril dernier. La version de l’officier de police judiciaire est bien différente. L’homme a vendu une boule de cocaïne sous les yeux des policiers et les caméras de Visupol situées à l’aire de jeux de la rue de Strasbourg. Avec une branche, il a pêché la boule à l’intérieur de la poignée de son sac à dos où les policiers ont trouvé 21 autres boules.

Le toxicomane arrêté en même temps que lui a indiqué lui avoir déjà acheté de la drogue par le passé. Une analyse de son téléphone a permis aux policiers de trouver des indices d’une activité remontant au moins au mois de novembre 2021. Pourtant, Solomon conteste les faits. Il a bien vendu une boule, mais le sac à dos lui a, dit-il, été confié par un inconnu pour le surveiller. Quant à son téléphone, il dit l’avoir acheté dans la rue à son arrivée au Luxembourg quatre mois plus tôt. La puce serait celle d’un ami.

Un prévenu qui «n’est pas nouveau dans le métier»

«Qu’avez-vous fait pendant quatre mois au Luxembourg avant de remettre votre CV ?», interroge le président, curieux. «Certains jours, je le distribuais dans les restaurants», répond le prévenu. «Quelle est votre spécialité ?», continue le juge. «En Italie, j’ai appris à manœuvrer des excavatrices», précise Solomon. «C’est pratique pour servir des lasagnes !», commente le juge, débonnaire.

Le représentant du parquet a estimé que la manière de procéder du prévenu montre qu’il «n’est pas nouveau dans le métier». Il a ajouté que Solomon avait déjà été arrêté à Rodange en février dernier avec 16,2 grammes de marijuana et qu’il considérait la vente de stupéfiants à proximité d’une école comme une circonstance aggravante. Il a requis une peine de 24 mois de prison et une amende appropriée. Il ne s’est pas opposé à un sursis comme le prévenu n’a pas de casier judiciaire.

Le prononcé est fixé au 23 mars prochain.

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