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Réveillé ivre au volant de sa BMW par la police, acquitté par la justice


Pour la défense, il n’y a aucun élément dans le dossier qui prouve que son client a conduit. «Il doit être acquitté au bénéfice du doute», avait plaidé Me Pauly. (Illustration : archives lq)

Le tribunal correctionnel n’a pas suivi les réquisitions du parquet qui demandait la condamnation du jeune homme de 24 ans pour l’alcool au volant et le refus de se soumettre au test d’alcoolémie…

Réveillé ivre au volant de sa BMW par la police, acquitté par la justice Le moteur tournait quand la police l’avait surpris en train de roupiller dans sa BMW un matin, fin décembre 2019, dans l’impasse de la cité Pierre-Frieden à Mertert. Face au juge, le jeune homme de 24 ans avait déclaré avoir juste tenté de localiser son smartphone avec la connexion Bluetooth. «Il doit être acquitté au bénéfice du doute», avait plaidé la défense. Or le parquet n’était pas sur la même longueur d’onde. Le substitut principal ne croyait pas en l’explication du prévenu : «Pourquoi allume-t-il le moteur et ferme la porte pour chercher son portable?» Selon lui, assis sur le siège conducteur, il avait plutôt la «position de conduire» que celle de «chercher un portable»… Il avait requis une amende et deux fois une interdiction de conduire de 18 mois, pour l’alcool au volant et le refus de se soumettre au test d’alcoolémie.

Ce qui était clair comme de l’eau de roche dans ce dossier, c’est que le jeune homme avait refusé de souffler dans le ballon… Qu’il avait bien picolé durant la soirée, le prévenu ne l’avait d’ailleurs pas contesté à la barre, juste le fait d’avoir conduit.

Le parquet réclamait une condamnation…

Au final, la 9e chambre correctionnelle n’a pas suivi les réquisitions du parquet et acquitté jeudi après-midi le jeune homme qui travaille comme douanier. Depuis sa demande en mainlevée de son interdiction de conduire provisoire, il est uniquement autorisé de reprendre le volant pour les trajets professionnels. Son casier renseigne déjà deux inscriptions. À voir si le parquet interjette appel.

À noter que ce n’est pas la première affaire de ce genre qui atterrit devant le tribunal et se termine avec un acquittement en première instance alors que la parquet demandait une condamnation. Le 20 février dernier, un automobiliste réveillé le 13 octobre 2019 à Kayl derrière son volant avec le moteur et les feux de route allumés a été acquitté par la 13e chambre correctionnelle. L’histoire ressemblait un peu à l’affaire jugée hier, à la différence près que le quinquagénaire s’était soumis à l’alcootest. S’il avait tourné la clé du contact, «c’était pour le chauffage», s’était-il défendu à la barre.

Fabienne Armborst

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