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Mort d’un SDF au Findel : jusqu’à 9 ans de prison requis


Le sans-abri avait été retrouvé grièvement blessé route de Trèves au Findel, non loin du foyer de nuit Wanteraktioun. (illustration Hervé Montaigu)

Le parquet a requis mercredi quatre ans de réclusion contre le second prévenu poursuivi uniquement pour «non-assistance à personne en danger».

Le 28 mars 2014 au soir, un sans-abri avait été retrouvé grièvement blessé route de Trèves au Findel, non loin du foyer de nuit Wanteraktioun. La victime (41 ans), souffrant d’un hématome sous-dural, était décédée quelques jours plus tard à l’hôpital.

Deux hommes sont poursuivis dans cette affaire. Au troisième et dernier jour du procès devant la 13e chambre criminelle, la représentante du parquet a requis des peines de prison. Dans son réquisitoire, elle a soulevé le sang-froid des deux hommes.

Le soir du drame, plusieurs témoins avaient aperçu deux silhouettes près du sans-abri gisant au sol. Au moins l’une d’entre elles aurait donné des coups de pied. «Je n’ai tué personne», avait clamé à la barre le prévenu Andrzej R. (39 ans) dont l’ADN a été décelé sur les vêtements de la victime.

La défense plaide l’acquittement

L’avocat du trentenaire a plaidé l’acquittement pour cause de doute. Selon Me Roland Michel, il n’y a aucune preuve médicale que son client aurait frappé la victime. Lors de l’autopsie, le médecin légiste n’a trouvé aucun élément permettant de corroborer l’hypothèse qu’une personne tierce ait commis un acte de violence sur la victime.

Mais pour le parquet, il y a lieu de retenir les «coups et blessures ayant entraîné la mort» et la «non-assistance à personne en danger». Il requiert neuf ans de réclusion. Car le trentenaire n’aurait aucune explication pour ses traces ADN. Contre le second prévenu, Baltaduonis E. (36 ans), le parquet demande quatre ans de prison pour «non-assistance à personne en danger».

À noter que seul Andrzej R. était présent au procès. Arrêté à Toulouse en juillet 2017, il est actuellement en détention préventive à Schrassig. Le second prévenu, Baltaduonis E., avait déjà été arrêté en avril 2016. Lui aussi se trouvait à Schrassig. Mais en novembre 2017 il a bénéficié d’une mise en liberté provisoire…

Prononcé le 24 mai.

Fabienne Armborst

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