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Luxembourg : jugé pour avoir menacé son ex avec une batte de baseball


(Illustration : FA)

Le parquet a requis des travaux d’intérêt général à l’encontre de l’ex qui avait proféré des menaces de mort.

Pour avoir menacé de mort son ex âgée de 15 ans ainsi que sa mère, un jeune homme de 20 ans était convoqué lundi après-midi à la barre du tribunal correctionnel. «Par Whats-App, il a envoyé des messages à ma fille disant qu’il nous tuerait. J’avais peur. Il a jeté des pierres contre la maison, a témoigné la mère. Il peut être très gentil. Il m’a déjà tondu la pelouse. Mais il peut aussi être très explosif. C’est un danger pour l’humanité. C’est un homme très agressif.»

Les faits reprochés au prévenu remontent au 20 juin 2015. Dans son message, l’homme menaçait de tuer la mère en donnant des coups avec une batte de baseball, sauf s’il recevait la somme de 50 euros ou s’il avait le droit de pénétrer avec son doigt dans son vagin. «Il avait écrit qu’il s’introduirait dans la maison. Vers 21-22 h, j’étais dans la voiture pour voir s’il le faisait vraiment», précise la fille aux juges avant d’ajouter avoir reçu une gifle de son ex dans le bus quelques heures avant l’ouverture du procès.

«Sur le bon chemin pour finir en prison»

«Cela suffit maintenant. Vous n’avez pas compris quand elle a dit qu’elle ne veut plus de vous, lance la présidente au prévenu qui depuis l’épisode a déjà été interné deux fois en psychiatrie. Qu’est-ce que vous faites toute la journée ?» «Je cherche un travail. Je ne veux plus rester à la maison. Cela me rend agressif.»

Me Marc Lentz soulève que malgré les menaces, la conversation s’était poursuivie pendant une heure le 20 juin. «On peut se demander si la crainte était sérieuse», plaide l’avocat du prévenu avant de demander un traitement psychiatrique et des travaux d’intérêt général (TIG). Or pour le parquet, la victime a bien pris les menaces au sérieux. «L’échange d’une heure c’est pour essayer de raisonner son ex», réplique le premier substitut Martine Wodelet qui demande au tribunal de retenir les deux infractions. «Monsieur vous devez sortir de votre canapé. Dire « je veux travailler » cela ne suffit pas.Vous êtes sur le bon chemin pour finir en prison.» Le parquet ne s’oppose pas à des TIG. Prononcé le 20 octobre.

Fabienne Armborst

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