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Inde : cinq hommes lynchés à cause de rumeurs sur WhatsApp


Les fake news ont déjà coûté la vie à une trentaine de personnes en un mois. (photo AFP)

La police indienne a annoncé lundi l’arrestation de 23 personnes accusées du lynchage de cinq hommes ce week-end, lors de nouvelles violences attribuées à de fausses rumeurs circulant sur WhatsApp.

Une trentaine de personnes ont été tuées ces derniers mois dans le pays lors d’agressions collectives provoquées par des « fake news » sur la présence de prétendus ravisseurs d’enfants, selon des estimations de médias indiens.

Dans cette nouvelle affaire, une foule s’en est prise dimanche à huit hommes dans le district de Dhule (Maharashtra, ouest), à 300 km au nord-est de la capitale économique Bombay. D’après la police, l’agression a débuté après que les habitants ont vu l’un des membres du groupe parler à un enfant à leur descente d’un bus près du village de Rainpada. « Ils ont été pris à partie par les locaux qui s’étaient rassemblés pour le marché du dimanche et qui les soupçonnaient d’être des kidnappeurs d’enfants », a déclaré le chef de la police de Dhule.

Hystérie collective

Trois des victimes sont parvenues à s’échapper mais les cinq autres ont été traînées au siège du conseil du village, où elles ont été battues à mort. Elles étaient originaires du district de Solapur, situé à 400 km au sud de là.

Les forces de l’ordre ont indiqué avoir procédé aux interpellations après avoir identifié les agresseurs présumés sur des vidéos. Dix-sept suspects sont toujours en fuite, ont-elles rapporté. Dans un autre incident survenu peu après à Malegaon, à 50 kilomètres de là, la police a secouru in extremis quatre personnes poursuivies par une horde d’un millier d’habitants. Elles avaient réussi à se réfugier à l’intérieur d’une maison lorsque les forces de l’ordre ont débarqué.

Les rumeurs infondées, dont la diffusion est amplifiée par les nouveaux moyens de communication que les Indiens adoptent en masse, provoquent ces derniers temps des épisodes d’hystérie collective.

Le Quotidien/AFP

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