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Fonds LSK au Luxembourg : Strauss-Kahn sous statut de témoin assisté


DSK a été placé sous ce statut intermédiaire entre celui de simple témoin et celui de mis en examen, ce qui lui permet notamment d'avoir accès au dossier. (archives AFP)

L’ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, a été placé sous le statut de témoin assisté dans l’enquête sur la société d’investissement luxembourgeoise LSK, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.

Récemment entendu par la juge d’instruction parisienne Charlotte Bilger, DSK a été placé sous ce statut intermédiaire entre celui de simple témoin et celui de mis en examen, ce qui lui permet notamment d’avoir accès au dossier. Après environ huit mois d’enquête préliminaire du parquet de Paris sur cette société, les investigations ont été confiées en mars 2016 à des juges d’instruction dans le cadre d’une information judiciaire ouverte notamment pour escroquerie en bande organisée, abus de biens sociaux et abus de confiance.

Dominique Strauss-Kahn a été visé par plusieurs plaintes déposées par d’anciens actionnaires qui estiment qu’on leur a présenté, au moment de leur investissement, une situation financière de LSK (Leyne Strauss-Kahn & Partners) non conforme à la réalité. LSK, dont Dominique Strauss-Kahn voulait faire un fonds spéculatif de 2 milliards de dollars, a été déclaré en faillite en novembre 2014, quelques semaines après le suicide à Tel-Aviv de son fondateur et dirigeant, Thierry Leyne.

Le fisc luxembourgeois floué

DSK avait quitté la présidence de la société en octobre, quelques jours avant ce décès.

Le fonds avait laissé un passif de près de 100 millions d’euros au préjudice de 150 créanciers, dont le fisc luxembourgeois, avait indiqué en 2016 une source proche de l’enquête. « Dans la mesure où la plainte était nominative, le juge était obligé de recevoir M. Strauss-Kahn avec un avocat. En l’absence d’indices graves et concordants, il a été placé sous le statut de témoin assisté », a déclaré Me Jean Veil, avocat de l’ancien ministre.

De son côté, l’avocat de deux des plaignants, Me Mathieu Croizet, s’est dit « très satisfait ». « Au bout de quatre ans de procédure, l’enquête progresse », a-t-il déclaré. « Le vrai débat judiciaire commence. »

LQ/AFP

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