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Fête des Mères, fin des examens… Leurs excuses pour avoir conduit en état d’ivresse


«C'était la fête après les examens. Il y avait de la bière gratuite. Entre 12h et 18h, j'ai dû boire deux litres de bière…», a raconté un étudiant en biologie. (illustration Isabella Finzi)

Ils sont nombreux à être jugés chaque semaine pour avoir conduit en état d’ivresse. Fête des Mères, fin des examens… À la barre, les excuses fusent.

« J’ai eu l’idée débile de rentrer en voiture. » Cet informaticien de 42 ans est peu fier de ce qui s’est passé le 16 juin au petit matin. Vers 4h20, la police de Differdange l’a trouvé en train de roupiller à son volant. Feux allumés. «Non, le moteur ne tournait plus», assure le quadragénaire à la barre. Il rentrait d’une fête à Weiler-la-Tour. Il aurait dû dormir chez sa sœur. Mais à cause d’une dispute, il aurait pris le volant. «À Belvaux, je me suis arrêté, car j’étais trop fatigué.» Trop toutefois pour stationner correctement son véhicule. La suite, on la connaît. La police a relevé un taux d’alcool de 1,97 g par litre de sang. «Cela vous arrive souvent ?», le questionne le président.

– «Non, heureusement pas. J’ai fait une erreur…» Le tribunal l’interrompt : «Le problème, c’est que ce n’est pas votre première erreur. Votre sursis de 18 mois risque de tomber.» Si son avocate a demandé un sursis intégral, le parquet a requis une interdiction de conduire de 20 mois et une amende. «Vous avez frôlé la confiscation de votre voiture», l’a averti son représentant.

Le renard… et l’alcool

La prévenue suivante n’en est pas non plus à sa première affaire. Le 8 juin, l’employée de bureau aux CFL a pris le volant avec un taux de 1,81 g d’alcool. Pour aller chercher quelque chose à manger après une longue journée de déménagement, explique-t-elle. «On n’avait rien mangé, juste travaillé.»

Mais c’était oublier la bière… La conductrice de 49 ans, arrêtée à une station-service de Rumelange, ne cache pas avoir déjà commis une infraction en 2012 : «À l’époque, j’avais renversé un renard…» «…et bu de l’alcool !», complète le président. Cette fois-ci, le parquet requiert 19 mois d’interdiction de conduire et une amende.

Fin des examens et refus d’éthylotest

Les circonstances d’interpellation du troisième prévenu sont un peu particulières. Le 8 juin, après avoir fêté la fin des examens, le jeune automobiliste a refusé l’éthylotest ! Vers 20h45, en rentrant chez lui, il avait renversé le panneau d’une station-service à Steinfort. Après avoir laissé ses papiers aux employés, il a décidé de rentrer chez lui. À l’arrivée de la police, il a toutefois refusé d’ouvrir la porte. Même au retour de ses parents, il ne s’est pas montré plus coopératif. Le lendemain à la police, il a reconnu avoir bu.

«C’était la fête après les examens. Il y avait de la bière gratuite. Entre 12h et 18h, j’ai dû boire deux litres de bière…», a-t-il détaillé lundi. L’étudiant en première année de biologie espère bénéficier d’un aménagement de peine pour se rendre à l’université à Innsbruck. «Deux litres de bière, ce n’est pas rien», a souligné le parquetier avant de requérir une interdiction de conduire d’un total de 60 mois ainsi qu’une amende. Outre la conduite en état d’ivresse, il lui reproche en effet le délit de fuite et le refus de souffler dans l’éthylotest.

2,63 g d’alcool… pour la fête des Mères

Boire ou conduire, le dernier prévenu jugé lundi n’a pas non plus su choisir. Lui, présentait un taux de 2,63 g d’alcool, soit plus de cinq fois le taux légal. C’était le 10 juin en fin d’après-midi. «J’avais bu deux verres de vodka. Peut-être un peu plus… C’était la fête des Mères !», se souvient le quadragénaire. Le tribunal rétorque : «En principe, ce jour-là, c’est la fête des mères !»

C’est le style de conduite du quadragénaire qui avait attiré l’attention d’un policier en civil : dépassements dangereux, zigzags… Au rond-point Biff à Bascharage la camionnette avait tapé une bordure. En faisant marche arrière, il avait endommagé la portière arrière du policier. «J’ai besoin de mon permis pour le travail», clame cet installateur en chauffage. Le parquet a demandé une interdiction de conduire de 27 mois et une amende.

Prononcés le 25 octobre.

Fabienne Armborst

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