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Bébé retrouvé mort dans l’Ernz Blanche : la mère ne serait pas pénalement responsable


Le nourrisson n'est pas mort noyé le 10 novembre 2015, mais asphyxié, selon le médecin légiste. (Photo : archives lq/Hervé Montaigu)

Lorsqu’elle a étouffé son fils de six mois, elle était atteinte d’une dépression psychotique, a retenu un expert neuropsychiatre au troisième jour du procès.

Depuis lundi, la mère qui avait étouffé avec un coussin puis étranglé avec ses deux mains son fils de six mois avant de déposer son petit corps dans l’Ernz Blanche, près d’Eppeldorf, le 10 novembre 2015, comparaît devant la chambre criminelle de Diekirch. Selon l’enquêteur de la police judiciaire entendu à l’ouverture du procès, «elle avait clairement planifié son acte». À côté des recherches sur internet au sujet de la mort de nourrissons, l’enquête avait mis au jour que la veille elle avait déjà fait une première tentative en Allemagne qui n’avait pas abouti.

Actuellement détenue au CHNP d’Ettelbruck

Vendredi, au troisième jour du procès, c’était au tour d’un expert neuropsychiatre de livrer ses conclusions. L’une des questions dans ce procès est en effet de savoir si elle était atteinte, au moment des faits, de troubles mentaux ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes. Il s’agit du fameux article 71 du code pénal qui permet aux juges d’ordonner le placement d’un prévenu dans un établissement ou un service dans la mesure où ce dernier constitue toujours un danger pour lui-même ou pour autrui. D’après l’expert, cet article est à retenir. Car la mère se trouvait au moment des faits dans un «état dépressif majeur» avec des éléments psychotiques. D’un point de vue psychiatrique, elle n’est donc pas pénalement responsable.

Dix jours après la naissance de son fils, elle avait fait un AVC et développé le sentiment que son fils en était le responsable. Un «décalage de la réalité» aurait vu le jour. Pour elle, la solution aurait été de faire disparaître son fils pour que tout redevienne comme avant.

Actuellement, la quadragénaire se trouve en détention préventive au Centre hospitalier neuro-psychiatrique (CHNP) d’Ettelbruck. Le procès se poursuit jeudi. Un psychiatre forensique de Cologne sera alors entendu par visioconférence.

Fabienne Armborst

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