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Audun-le-Tiche : condamné trois fois en seize mois pour violences conjugales


Les gendarmes l’ont interpellé le 20 août. Le prévenu était jugé ce lundi selon la procédure de comparution immédiate. (Photo ER/Lionel Vadam)

Cette fois, le prévenu est directement parti en détention à l’issue de son procès devant le tribunal correctionnel de Thionville. Il était poursuivi pour des violences commises sur sa compagne, en récidive, et pour avoir violé l’interdiction d’entrer en contact avec elle.

Il a les yeux rougis et la lèvre qui tremble. Il promet qu’on ne le reprendra plus. Sauf que c’est la troisième fois qu’il comparaît devant le tribunal correctionnel de Thionville en moins de deux ans pour des violences conjugales sur la même compagne. Il a pris du sursis jusqu’ici. Il avait aussi une interdiction de contact avec son ex. Mais le couple s’était rabiboché. Elle avait pardonné.

De nouvelles violences en août

Le 19 août, à Audun-le-Tiche, elle rappelle les gendarmes. Elle explique que son compagnon menace de la tuer. Une patrouille intervient, écarte le conjoint et lui répète qu’il n’a pas à s’approcher ni de la victime ni de sa maison. Mais le lendemain, le 20 août, il revient, « pour prendre une douche », argumente-t-il. Et il voulait juste dormir dans le canapé du garage le temps de trouver une solution. Il est alcoolisé quand les gendarmes l’interpellent.

La plaignante décrit un contexte bien plus inquiétant. Elle justifie de nouvelles violences commises début août. Elle raconte qu’elle essuie des insultes depuis plusieurs semaines, qu’elle a dû changer sa serrure. Une amie, témoin, confirme.

Du sursis jusqu’ici

À la barre, le prévenu âgé de 45 ans conteste. Il est persuadé que son ex se venge car il veut la quitter, malgré l’amour qu’il lui porte.

Le ministère public n’est pas franchement sensible à cette thèse. La vice-procureure précise qu’il n’a pas respecté les obligations imposées par la justice. « Il a déjà eu plusieurs chances, plusieurs alternatives à la détention. » Elle requiert une peine ferme et une incarcération immédiate.

Le tribunal suit et envoie le quadragénaire en détention dès le jugement rendu. Il écope de six mois ferme. Les magistrats prononcent également la révocation du précédent sursis à hauteur de six mois. Ils lui interdisent surtout d’entrer en contact avec la victime pendant trois ans.

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