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Revivez la soirée des élections européennes au Luxembourg


Les six eurodéputés luxembouregois élus ce dimanche 9 juin. (Photo : Editpress)

Les élections européennes se déroulent ce dimanche 9 juin au Luxembourg, avec près de 314 000 votants attendus aux urnes. Ambiance dans les bureaux, enjeux de ce scrutin, résultats et réactions, la rédaction du Quotidien se mobilise pour vous faire vivre cette échéance en direct.

Les résultats sont tombés au Luxembourg

À 23 h, les résultats sont tombés pour le Grand-Duché. Selon les premières estimations, Charles Goerens (DP) est élu avec 86 132 suffrages, Christophe Hansen (CSV) avec 79 804 suffrages, Isabel Wiseler-Lima (CSV) avec 58 307 suffrages, Marc Angel (LSAP) avec 69 648 suffrages, Tilly Metz (déi gréng) qui crée la surprise avec 43 828 suffrages et Fernand Kartheiser (ADR), 37 684 suffrages représenteront le Luxembourg au Parlement européen.

Le DP perd un siège au profit du parti nationaliste : c’est une première pour l’ADR. Fernand Kartheiser récolte ainsi 37 684 suffrages et devient le sixième eurodéputé luxembourgeois. Il a confié au micro de 100,7 sa volonté d’accepter ce poste et présentera sa démission à la Chambre des députés.

Les six eurodéputés luxembouregois élus ce dimanche 9 juin. (Photo : Editpress)

Dans le détail, l’ADR progresse de 1,72 % par rapport à 2019, le DP perd de son côté 3,15 points de pourcentage. Mais c’est du côté des verts que la chute est la plus brutale : -7,15% en cinq ans, même s’ils conservent leur siège.

Le LSAP lui gagne près de 10 points de pourcentage tandis que le CSV se maintient avec 22,91 % des voix, soit 1,8 point par rapport à 2019.

Quid des petits partis ?

Les Pirates font 4,92 % des voix, en baisse de 2,8 points. Déi Lénk, 3,15 % (-1 point). Fokus reste à 1,6 %. Volt, 1,04 % soit deux fois moins qu’en 2019. KPL, Mir d’Vollek , déi Konservativ  et Zesummen – d’Bréck font tous moins de 1 %.

Les chrétiens-démocrates en tête au niveau européen

Selon la projection du Parlement européen de 0 h 20, les grands vainqueurs de ce scrutin seraient le groupe des chrétiens-démocrates avec 191 sièges, suivi de l’alliance socialiste-démocrate avec 135 sièges et de Renew avec 83 sièges.

 

⭐ Les premières réactions

⚫ Le DP amputé

Pour le DP, l’enjeu était clair : il fallait avant tout sauvegarder les deux sièges remportés en 2019 – dont un raflé au CSV – malgré l’absence de Monica Semedo, plébiscitée à l’époque par les électeurs et désormais candidate de Fokus. Pari perdu, malgré tous les efforts d’une équipe soudée autour de la voix du parti au Parlement européen depuis 15 ans, Charles Goerens.

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🔴 Le LSAP s’améliore

Le parti a amélioré son score de près de 10 %, mais c’est insuffisant pour décrocher un second siège. Pourtant, les socialistes y ont cru toute la soirée. Le second siège leur échappe de peu.

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Des socialistes heu-reux ! (photo Alain Rischard)

🟠 CSV : « On est le seul parti à avoir deux eurodéputés

Le parti du Premier ministre, Luc Frieden, est le seul à rafler deux sièges. Pas d’explosion de joie pour autant.

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🟢 Déi Gréng évite une deuxième déconfiture

L’attente fut longue et le résultat à la hauteur : les espoirs de déi gréng ont été récompensés ce dimanche soir. Après être sortis grands perdants des élections législatives, les écologistes ont réussi à sauver leur siège au Parlement européen, acquis en 1994.

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La joie de Tilly Metz et des verts (photo Fabrizio Pizzolante)

🟣 Pirates : «On est déçus, on a perdu plus que prévu» 

Neuf mois se sont écoulés depuis l’obtention d’un troisième siège au Parlement par le jeune pirate Ben Polidori, devenu député à 33 ans. Sven Clement, co-fondateur du parti avait d’emblée fixé le cap aux élections européennes afin de faire mieux que leur concurrent direct en tant que vote contestataire : l’ADR. Pour ce deuxième round, la victoire revient à l’ADR qui obtient un siège au Parlement européen. 

Le parti Pirates obtient 4,98 % des suffrages, soit la perte de près de 3 points par rapport au scrutin de 2019, où il avait décroché 7,7 % des voix. Raymond Remakel, tête de liste du parti réagit à ses premiers résultats avec une certaine frustration.

En fauteuil depuis une trentaine d’années, Raymond Remakel est particulièrement engagé sur la question du handicap, notamment au niveau associatif. (Photo: fabrizio pizzolante)

«C’est la déception qui prime quand même. On a perdu plus que ce qu’on a voulu. On aurait préféré progresser mais malheureusement ce sont les élections. Il y a toujours des partis qui gagnent et des partis qui perdent. Le bilan de la campagne se fera à tête reposée, le résultat est difficile à dire à chaud. On va se pencher sur la campagne, on va tout analyser pour voir ce qu’on fera plus tard. Il faudra regarder comme on va se positionner dans les mois à venir.» 

Raymond Remakel s’inquiète aussi de la victoire de la droite. «On constate ici au Luxembourg que la droite a quand même fait une petite percée. Je trouve ça vraiment dommage que l’ADR est obtenu un siège. Malheureusement, l’avenir je ne le vois pas très bien.» 

🔴 Déi Lénk : «On est quand même contents que les verts n’aient pas perdu leur siège»

Avec un total des voix estimé à 3,15 % (-1,68 point de pourcentage par rapport à 2019), déi Lénk n’aura de nouveau représentant au Parlement européen. Ce qui ne constitue pas en soi une surprise : «nous avons fait le choix de participer à ces élections avec une équipe jeune et nous sommes plutôt contents de nos résultats», expliquait Gary Diderich, le co-porte-parole du parti, aux alentours de 23 h 30.

Et d’ajouter que le siège de l’ADR «était une très mauvaise nouvelle pour le Luxembourg», non sans préciser être «plutôt content» que déi gréng aient conservé leur siège.

Gary Diderich, le co-porte-parole de déi Lénk. (photo archives LQ)

🟣 Volt : «On est très heureux d’avoir eu le résultat que l’on avait espéré»

Volt obtient 1,04 % des voix, moins qu’en 2019 où le jeune parti avait récolté 2,11 % des suffrages. Philippe Schannes, tête de liste, se dit toutefois très heureux du résultat de son parti. «Au Luxembourg, on ne voit pas de grand changement par rapport aux précédentes élections, mais surtout il n’y a pas eu un grand tournant vers la droite. Nous, on est très heureux d’avoir eu le résultat que l’on avait espéré. On ne voulait pas faire en-dessous de 1 % et c’est chose faite. Au niveau européen, dans certains pays où notre parti est présent, on a gagné quelques sièges : en Allemagne, peut-être deux ou trois et au Pays-Bas, deux.»

«Ça montre quand même que l’Union européenne n’est pas totalement perdue. Notre parti reste optimiste. On est un nouveau, donc c’est toujours difficile de se faire une place. Notre liste était inconnue ou presque au Luxembourg et on est satisfait de voir que les électeurs n’ont pas voté seulement pour des têtes connues, mais aussi pour un parti pro-européen. L’esprit européen est toujours là et ça me rend optimiste. Dans 5 ans, on pourra encore changer les choses. Maintenant et pour les années à venir, il faut bien montrer aux électeurs qu’on existe et qu’on se bat pour eux.»

🟡 Zesummen – d’Bréck : «Nous sommes heureux d’avoir gagner des voix»

Zesummen d’Bréck a gagné 0,45 % des voix. David Foka, la tête de liste de ce nouveau parti, réagit à l’annonce des résultats. «Nous sommes un peu déçus pour les résultats globaux… Nous ne voulions pas que les extrêmes gagnent de sièges. L’extrême droite est contre l’Europe. Malheureusement, les citoyens ne se sont pas mobilisés pour voter. Cela a laissé la place à l’ADR pour passer devant. C’est la même chose au niveau européen d’ailleurs, les citoyens qui sont pour l’UE ne sont pas allés voter, ce qui a profité aux extrêmes.

Au niveau de nos résultats, je suis content. Nous avons réussi à mobiliser des gens et a gagné des voix alors que nous sommes un nouveau parti pour la diversité. Nous existons depuis seulement 5 mois, mais nous avons déjà participé à une grande élection. Nous allons encore mieux nous structurer pour les prochaines élections et espérer gagner encore plus de voix.»

🔵 Fokus : «J’attends de voir quelle sera la performance de Fernand Kartheiser»

«Nous aurions été plus heureux si nous avions été en mesure de nous améliorer par rapport aux résultats des élections nationales», soupirait Frank Engel à l’issue de la soirée électorale. Pour sa première participation, le parti a récolté 1,6 % des voix. «Tous les petits partis reculent», constate-t-il, la faute sans doute au besoin qu’ont éprouvé les électeurs de «voter utile».

«Ce n’est certes pas un tableau réjouissant, mais cela s’explique : ils ont dû se dire “pourquoi voter pour un parti qui ne sera pas en mesure de gagner un siège ?”». Quant à celui obtenu par l’ADR, Frank Engel ne se montre pas surpris : «Ils n’en étaient pas loin lors des dernières élections. Maintenant j’attends de voir quelle sera la performance de Fernand Kartheiser et surtout avec qui il va s’allier».

(Photo : hervé montaigu)

Les extrêmes grands gagnants de la soirée ?

En France, le Rassemblement national mené par Jordan Bardella a dominé le scrutin avec plus de 31,5 % des voix, loin devant le parti Renaissance du président Macron (15,2 %), selon des estimations des instituts de sondage. Le RN engrangerait ainsi 31 des 81 eurodéputés français.

Outre-Rhin, en dépit des derniers scandales qui ont éclaboussé sa tête de liste, l’extrême droite allemande AfD est créditée en seconde place, avec 16,5-16 % des voix, derrière les conservateurs CDU-CSU (29,5-30 %), mais loin devant les partis de la coalition au pouvoir, sociaux-démocrates (14 %) et Verts (12 %).

En Autriche, le FPÖ s’impose en tête du scrutin (27 %), et les Néerlandais, premiers à voter jeudi, ont nettement renforcé le parti d’extrême droite de Geert Wilders.

En Pologne, le parti centriste pro-européen du Premier ministre polonais Donald Tusk, est arrivé devant le parti nationaliste populiste Droit et Justice (PiS), mais celui-ci conserve un score élevé et l’extrême droite de Konfederacja, très eurosceptique, n’enverra pas moins de 6 eurodéputés à Strasbourg.

Pour autant, l’extrême droite reste divisée au Parlement européen en deux groupes (ID et ECR) dont le rapprochement reste très incertain en raison de leurs importantes divergences en particulier sur la Russie.

1h00.– Ce live est désormais terminé, merci de nous avoir suivi durant toute la soirée!

Interviews, analyses, résumé des enjeux… retrouvez tous nos articles sur les élections européennes dans notre rubrique dédiée.

00h50.– 🇭🇺 Hongrie : le parti de Viktor Orban en net recul 

Le parti du Premier ministre nationaliste hongrois Viktor Orban, qui avait qualifié les élections européennes d’ »historiques », est arrivé dimanche en tête mais a enregistré un net recul, selon des résultats partiels publiés dans la soirée. Le Fidesz a recueilli plus de 43 % des voix, sur la base de 60 % des bulletins dépouillés, à comparer à un résultat de 52,5% au précédent scrutin de 2019.

Il pourrait s’agir de sa pire performance depuis le retour de M. Orban à la tête du pays d’Europe centrale en 2010. Le mouvement Tisza, mené par un ex-fonctionnaire entré en rébellion, Peter Magyar, devrait remporter près de 31% des suffrages. 

00h40.– 🇮🇹 Fratelli d’Italia largement en tête en Italie

Le parti d’extrême droite de la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni, Fratelli d’Italia, est arrivé en tête des européennes avec de 25 à 31 % des suffrages, selon différents sondages réalisés à la sortie des urnes présentant une large marge d’erreur.

Le Parti démocrate (PD, centre-gauche), principal parti d’opposition, arrive en deuxième position avec entre 21 et 25,5 %, suivi du Mouvement 5 Etoiles (populiste) dirigé par l’ancien Premier ministre Giuseppe Conte avec entre 10 et 14 %.  

00h30.- 🇪🇸 Le parti du premier ministre Pedro Sánchez à la peine en Espagne  

La droite espagnole a remporté dimanche les élections européennes, devant le Parti socialiste du Premier ministre Pedro Sánchez. Le Parti Populaire (PP), principale formation de l’opposition espagnole, a obtenu environ 34 % des voix et 22 sièges au Parlement européen contre environ 30 % des voix et 20 sièges pour les socialistes. La formation d’extrême droite Vox a elle, amélioré son score de 2019 en obtenant 6 sièges contre 4 il y a 5 ans.

22h50.– 🔴 L’ADR confiant avant l’annonce des résultats au Luxembourg

Au QG de l’ADR, Alex Penning, secrétaire général du parti se dit optimiste et pronostique un meilleur résultat que les 9,27 % des suffrages aux élections législatives en octobre dernier. «Le passé nous a toujours montré que nous faisions des meilleurs scores aux élections européennes qu’aux législatives.»

🟣 Tête de liste du parti Pirates, Raymond Remakel, lui, est satisfait de la campagne de son parti et espère bien obtenir un siège qu’il disputerait avec l’ADR selon les estimations. Face aux résultats ailleurs en Europe, notamment en France, le candidat se dit inquiet de la montée de l’extrême droite.

22h45.- 🇸🇰 Slovaquie : le parti du Premier ministre Robert Fico battu par les libéraux 

Le parti libéral slovaque d’opposition (Slovaquie progressiste, PS) a créé la surprise en remportant les élections européennes face à la formation Smer-SD du Premier ministre Robert Fico. Ce dernier, était donné favori par les derniers sondages, qui laissaient entendre que l’attentat qui l’a gravement blessé, le 15 mai dernier, avait fait grimper le soutien à son parti. 

Slovaquie progressiste obtient 27,81% des voix ce qui lui vaudra six eurodéputés, selon les résultats largement diffusés par la presse slovaque. Le Smer-SD, avec 24,76% des voix, disposerait lui de cinq députés à Bruxelles. Le parti d’extrême droite Republika vient en troisième place avec 12,53% des votes et aura deux représentants au Parlement européen.

🇩🇰 Danemark : les socialistes en tête

Le parti des écologistes et régionalistes arrive en tête avec 18,40 %. Mais ils ne remportent que 3 sièges. Les sociaux-démocrates gagnent également 3 sièges grâce aux 15,40 % des voix remportés. L’extrême droite est loin derrière avec ses 6,5 % et son seul siège gagné. 

22h30.- Frieden s’exprime après l’annonce de Macron

«Il s’agit très certainement d’une impressionnante décision politique. Le président Macron est un leader politique qui prend ici ses responsabilités. Il ne choisit pas le simple chemin. Dans une démocratie, la voix du peuple compte. Le président offre aux électeurs français de se prononcer après ces européennes sur la suite. Sa décision démontre du courage politique.

Quelle est la conséquence de cette décision pour l’Europe ? Le système politique français veut que le président est celui qui prend les décisions pour la France (au Conseil européen). Cette situation ne rendra certainement pas les choses plus faciles dans les semaines à venir. Mais, bien entendu, le leadership d’Emmanuel Macron parmi les chefs d’État et de gouvernement va rester de mise.

Il donne les grandes orientations, mais il aura, le cas échéant, plus de difficultés d’obtenir le soutien de son Parlement. Il faut cependant aussi savoir que déjà aujourd’hui le parti du président français ne dispose pas de majorité à l’Assemblée nationale.

Les élections anticipées doivent maintenant apporter plus de clarté. D’un autre côté, il faut aussi souligner que dans une démocratie, des élections sont une normalité. Et, il n’est pas encore clair que les résultats de ce soir en France vont être confirmés lors des législatives. On va voir ce que les Français vont décider. En tant que voisins, nous allons suivre attentivement l’issue de ce scrutin.»

🟢 Bausch juge la dissolution française «d’acte de désespoir»

«Il est hautement problématique que l’AfD ait obtenu 16 % des voix en Allemagne et le Rassemblement national 32 % en France », déclare François Bausch en marge de la soirée électorale des verts à l’Independent Café à Luxembourg-Ville.

La décision d’Emmanuel Macron de convoquer de nouvelles élections est qualifiée par l’ancien ministre d’acte de désespoir. «Nous vivons une époque où une plus grande solidarité en Europe serait importante. Au lieu de cela, la tendance est aux États-nations».

22h20.- 🇷🇴 Roumanie : plus de 50 % pour les sociaux-démocrates  

La droite sociale-démocrate PSD – PNL domine largement le scrutin en Roumanie avec 54 % des votes selon les premiers résultats. Viennent ensuite les conservateurs de l’Alliance pour l’Union des Roumains à 14 % et l’Alliance de la droite unie à 11 %.  

🇪🇸 Espagne : le parti populaire arrive en tête de peu

Le parti populaire arrive en tête avec 32,40 %, soit 22 sièges, suivi de près par le parti socialiste qui comptabilise 30,20 % des voix. Avec 10,40 %, l’extrême droite arrive troisième et remporte 7 sièges.

22h15.- 🇸🇪 Les sociaux-démocrates arrivent en tête en Suède

Les sociaux-démocrates arrivent en tête avec 23,1 % des voix, devant les conservateurs du premier ministre, Ulf Kristersson, qui obtiennent 17,3 % des votes. L’extrême droite des Démocrates de Suède est arrivée en quatrième position… Un recul de deux places comparés aux législatives de septembre 2022.  Ils se classent derrière les Verts avec 15,7 % des voix. Les SD n’obtiendraient que 13, 9 % des voix.

 🇵🇱 Les chrétiens-démocrates en tête en Pologne  

La coalition polonaise KO, rattachée aux chrétiens-démocrates arrive en tête avec plus de 38 %. Suivi par le PiS (droit et justice) à 33,9 %, qui décroche ainsi 19 sièges dans le groupe conservateur. Le camp des libéraux, la confédération de la liberté et de l’indépendance signe un 11,9 %.  

22h10.- L’ambiance est détendue au CSV

🟠 Les dirigeants et candidats du CSV se retirent à l’instant dans une salle séparée du Café des Capucins. Pour rappel, les chrétiens-sociaux seraient bien partis pour conserver au moins leurs 2 sièges au Parlement européen, du moins selon l’étude Polindex.

Parmi les membres présents dans la cour intérieure du Théâtre des Capucins – bien moins que lors de soirée électorale des législatives à Niederanven – l’ambiance est détendue. Seul point de discussion majeur : l’annonce du président français Emmanuel Macron à dissoudre l’Assemblée nationale.

22h05.- Que les partis européens s’unissent

L’ancien ministre Jean Asselborn s’est exprimé chez nos confrères de 100,7, heurté par la montée en puissance de l’extrême droite annoncée. Selon lui, il ne faut pas baisser les bras, mais que tous les partis pro-européens s’unissent et fassent entendre davantage leur voix.

Il s’est aussi exprimé sur la chaine ARD, revenant sur les résultats de l’AfD en Allemagne et déclarant que «les accointances avec les partis de droite doivent cesser».

Jean Asselborn. (photo archives Editpress)

22h.- « On est en train de dupliquer ce qui se passe aux États-Unis »

⚫ Au DP, au terme de sa toute première campagne électorale, Christos Floros, le candidat-surprise d’une liste rajeunie, regrette «la polarisation de la société». «On est en train de dupliquer ce qui se passe actuellement aux États-Unis», estime ce citoyen militant du vivre-ensemble qui a poussé 3 000 personnes à s’inscrire sur les listes électorales en 2023 via ses réseaux sociaux.

Face à des électeurs de toutes les sensibilités politiques, et plus seulement à ses followers, le jeune trentenaire a dû se montrer convaincant. «On ne me parlait plus du changement climatique, mais d’insécurité, de l’explosion du coût de l’énergie, etc. Je me suis efforcé de démontrer comment ces questions sont liées et combien elle touche l’Europe à travers la Défense ou l’indépendance énergétique.»

21h45.- Von der Leyen promet de construire « un rempart » contre les extrêmes

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, qui brigue un second mandat, a promis de construire un « rempart » contre les extrêmes à l’issue des élections pour le Parlement européen marquées par une poussée de l’extrême droite.

« Ensemble, avec d’autres, nous construirons un rempart contre les extrêmes de gauche et de droite », a-t-elle lancé depuis Bruxelles lors d’un rassemblement du Parti populaire européen (PPE, conservateurs), arrivé de loin en tête. « Ce soir, c’est confirmé : le PPE est le groupe politique le plus fort (…). Nous avons gagné les élections européennes », a-t-elle ajouté.

21h30.- 🇵🇹 Portugal : la droite modérée et les socialistes au coude à coude  

Le camp du nouveau gouvernement portugais de droite modérée et l’opposition socialiste sont donnés au coude-à-coude à 30 % environ.

Tandis que l’extrême droite aurait fait un score inférieur à celui des législatives de mars autour de 10 %, selon plusieurs sondages sortis des urnes publiés par les télévisions nationales.

21h.- Charles Goerens revient sur la campagne

La tête de liste du DP et doyen des eurodéputés luxembourgeois, Charles Goerens, dit avoir vécu une campagne tendue : «J’ai rarement vu des propos aussi virulents que cette fois-ci, parfois blessants. Il est clair qu’on entre dans une nouvelle génération de communication politique aux dépens d’une vraie culture de débat. On ne prend plus le temps nécessaire pour approfondir certaines thématiques», regrette celui qui va tenter de sauver les deux sièges remportés en 2019 ce soir.

Charles Goerens et sa colistière Nancy Braun. (photo C. B.)

20h30.- Nicolas Schmit en duplex depuis Bruxelles

Sur un écran au QG des socialistes, la tête de liste du Parti socialiste européen (PSE) s’est exprimé : «Je préférerais être parmi vous, mais je dois être présent à Bruxelles. Vous avez fait une super campagne. Un grand merci aux deux têtes de liste, Marc Angel et Danielle Filbig. Ce que j’entends du Luxembourg est plutôt positif par rapport au reste de l’Europe. Je suis relativement optimiste, on ne sera pas la première force politique en Europe, mais une force politique importante. Tout est encore possible. On en reparlera ce soir quand on aura les résultats.»

(Photo : Alain Rischard)

🇫🇷 Premiers résultats en France : le Rassemblement national largement en tête

L’extrême droite de Jordan Bardella a remporté une victoire historique aux élections européennes en France, selon les premières estimations, avec 31,5 à 32,4 % des voix selon les instituts Ipsos et Ifop.

La liste macroniste de Valérie Hayer, eurodéputée sortante peu connue du public, est reléguée très loin derrière avec moins de la moitié des voix, à 15,2 %, annonçant une fin de quinquennat compliquée pour le président Macron.

➡️ Européennes : triomphe de Bardella, désaveu cinglant pour Macron

Après cette victoire écrasante, Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale : des élections législatives auront ainsi lieu en France les 30 juin et 7 juillet.

20h.- Ça s’active dans les différents QG luxembourgeois

🟢 Les cadres des verts se sont isolés à l’étage de l’indies, QG du parti pour la soirée électorale. Pour le moment, aucune communication ne filtre. Une trentaine de personnes sont présentes.

🔴 Les socialistes quant à eux, sont visiblement peinés du résultat des verts qui s’avérerait être une catastrophe. La question qu’ils se posent, c’est vers quel parti sont allées les voix ?

🇪🇺 La soirée électorale au Kirchberg, organisée dans les locaux du Parlement européen, commence en douceur. Les premiers candidats des partis luxembourgeois sont présents : Frank Engel et Marc Ruppert de Fokus ou encore Philippe Schannes de Volt et Anastase Popov de Zesummen – d’Bréck. En attendant les projections officielles à l’échelle de l’UE, les discussions sont engagés autour d’un verre.

⚫ Au Melusina, QG du parti libéral pour ce soir, l’ambiance est décontractée. On profite du cadre et des cocktails. Parmi les candidats, seules Nancy Braun et Jana Degrott sont déjà présentes, le sourire aux lèvres. Le ministre de la Culture, Éric Thill, va de groupe en groupe et lance les discussions.

Jana Degrott, l’une des deux plus jeunes candidates de la liste à 28 ans, souffle un peu après une campagne «intense» où il a fallu convaincre plus que jamais les électeurs de l’apport concret de l’Europe dans la vie politique, confie-t-elle.

Eric Thill (au c.) passe de groupe en groupe. (photo Christelle Brucker)

19h30.- Estimations pour la Bulgarie, Chypre et la Croatie

🇧🇬 En Bulgarie, où l’on votait aussi pour les législatives, le parti de centre-droit Citoyens pour le développement européen de la Bulgarie (GERB) arrive en tête avec 26,20 %, puis le parti du centre Citoyens pour le développement européen de la Bulgarie (PP) 15,70 % et le parti d’extrême droite Vazrazhdane à 15,40 %.

🇨🇾 À Chypre, le parti conservateur DISY arrive en tête avec 24,40 % des voix, suivi du parti de gauche AKEL avec 23,70 % des suffrages et le candidat tiktoteur Fidias Panayiotou avec 14,80 %.

🇭🇷 En Croatie, avec une participation très faible, les premières estimations donnent 33,74 % des votes au parti nationaliste HDZ et 27,81 % au parti social démocrate (Koalicija ‘SDP’, S&D). Très nettement loin derrière, le DP obtient 8,67 %.

19h15.- 🇳🇱 L’extrême droite deuxième aux Pays-Bas

Les estimations sur les résultats des Pays-Bas – le premier pays à ouvrir le bal, jeudi – viennent d’être publiées par le Parlement européen : l’alliance entre la gauche et les écologistes arriverait en tête avec 21,60 % des voix, devant l’extrême droite de Geert Wilders (17,70 %). La participation est en forte hausse.

19h.- 🇧🇪 Le PTB premier en Wallonie

Le Parti du travail de Belgique (PTB) est crédité de 24 % des votes, selon ce sondage de sortie des urnes effectué par l’ULB et diffusé par RTL Info. Les communistes devanceraient le PS (21,5 %), le MR (20,7 %), Les Engagés (13 %) et Ecolo (9 %). DéFI n’atteindrait pas le seuil électoral (4,2 %).

Dans la circonscription de Bruxelles, le MR, le PTB et le PS seraient dans un mouchoir de poche, selon l’ULB, cité par BX1. Les libéraux seraient crédités de 19% des voix, devant les communistes (18%) et les socialistes (17,4%). Ecolo suivrait avec 14%, puis Les Engagés (10,5%) et DéFI (10%)

18h15.- 🇬🇷 La droite en tête en Grèce 

Le parti de droite du Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, est arrivé en tête des élections européennes dans son pays, avec entre 28 et 32 % des voix, selon des sondages à la sortie des urnes d’une chaine publique grecque.

Le parti de gauche Syriza, arrive en deuxième position avec 15,2 % à 18,2 % des voix. Derrière lui, le parti socialiste Pasok obtient entre 10,9 % et 13,9 % des suffrages.

Kyriakos Mitsotakis, est arrivé en tête des élections européennes en Grèce. (Photo : AFP)

18h15.- Étude Polindex : au Luxembourg, 2 des 6 sièges resteraient à distribuer

Nos confrères du Tageblatt ont publié en ce dimanche électoral les principales conclusions de l’étude Polindex sur les élections européennes, réalisée par l’université du Luxembourg.

Selon le sondage réalisé en amont du scrutin, pas plus de deux sièges pourraient basculer. Ainsi, quatre des six mandats d’eurodéputés seraient raflés par le CSV (2), le DP (1) et le LSAP (1).

Le DP resterait en embuscade pour défendre son 2e siège, acquis en 2019. Une perte de suffrages de liste (-3 points) devrait cependant être compensée par la popularité de Charles Goerens, le doyen des eurodéputés luxembourgeois, ayant terminé en tête du scrutin de 2019 avec 97 445 voix personnelles.

Est-ce que la perte virtuelle des plus de 50 000 voix récoltées par Monica Semedo, passée sous les couleurs de Fokus, va-t-elle plomber les Libéraux?

Si le DP réussit son pari, déi gréng (-3 points en suffrages de liste) se trouveraient en concurrence directe avec le LSAP et l’ADR pour défendre son seul siège.

Le LSAP gagnerait 2 points en termes de suffrages de liste, l’ADR peut espérer un gain de 4 points. Or, le parti réformateur perdrait 9 points au niveau des voix personnelles. Sont cependant aussi à prendre en compte la part finale de voix personnelles.

Parmi les électeurs qui indiquant vouloir panacher entre différentes listes, ce sont 33 % qui comptent voter pour des candidats du DP, 23 % pour le LSAP, 22 % pour le CSV, 21 % pour déi gréng et seulement 9 % pour des candidats de l’ADR.

Il faudra attendre ce soir 23 h pour savoir si l’étude, déjà présentée aux membres de la Chambre des députés, aura vu juste.

18h.- 🇩🇪 Allemagne : les conservateurs arrivent premiers  

Les sociaux-démocrates du chancelier allemand Scholz ont enregistré un revers aux élections européennes, arrivant derrière les conservateurs et l’extrême droite, selon des sondages réalisés par les télévisions publiques, à la sortie des bureaux de vote.

Le SPD d’Olaf Scholz a obtenu 14 % des suffrages, tandis que les conservateurs (CDU et CSU) sont arrivés premiers avec 29,5-30 % et l’extrême droite AfD, en seconde place, avec 16,5-16 %.

➡️ La coalition du chancelier allemand sanctionnée aux Européennes

17h30.- 🇦🇹 L’extrême droite en tête en Autriche

Le parti d’extrême droite FPÖ ressort en tête à l’issue des élections européennes en Autriche, selon des sondages de sortie des urnes publiés par les principaux médias.

Il est crédité de 27% des voix, devenant la plus importante force politique du pays alpin pour la première fois.

Harald Vilimsky, membre autrichien du Parlement européen et candidat du Parti de la liberté d’Autriche (FPOe). (Photo : AFP)

⭐ Les partis outsiders pourront-ils obtenir l’un des six sièges tant convoités ?

🔴 L’ADR défend l’idée de l’Europe des nations et réfute tout lien avec les partis extrémistes anti-UE. ➡️ L’interview de sa co-tête de liste, Alexandra Schoos

🟣 Le Parti pirate a l’ambition d’ouvrir un peu plus les institutions européennes aux citoyens. ➡️ L’interview de Raymond Remakel

17h.- ♀️🇱🇺 67 % de femmes eurocandidates au Luxembourg, un record

Dix pays imposent des quotas de genre sur les listes de candidats au Parlement européen. Les listes françaises, italiennes, belges et luxembourgeoises doivent être paritaires. En Espagne, au Portugal, en Grèce, en Slovénie et en Croatie, les listes doivent comporter au moins 40% de candidats de chaque sexe, en Pologne 35 %.

En Roumanie, une loi est censée favoriser une représentation équilibrée des hommes et des femmes sur les listes, mais sa formulation, floue et non chiffrée, la rend inefficace. Avec seulement 15 % de femmes, le contingent roumain d’eurodéputés est le moins féminisé du Parlement européen.

Certains de ces pays ont assorti ces quotas de mesures devant assurer la présence de femmes en position éligible, mais les sanctions ne sont pas toujours dissuasives.

Dans les faits, sur les trois pays ayant les contingents d’eurodéputés les plus féminisés, deux y parviennent sans quota : la Finlande (57 % de femmes) et la Suède (52%). Le 🇱🇺Luxembourg les devance toutefois, avec 67 % de femmes.

16h30.- 🇪🇺 Quand les députés siégeront-ils ?

Une fois élus, les néo-eurodéputés auront jusqu’au 15 juillet pour constituer des groupes parlementaires  en fonction de leur orientation politique. Ils siègeront ensemble pour la première fois lors de la session constitutive du Parlement européen à Strasbourg, qui aura lieu du 16 au 19 juillet.

16h.- Combien y a-t-il de listes candidates dans les pays européens ?

Trente-huit listes candidates en France contre six à Malte. Cette année, nos voisins français détrônent l’Allemagne au rang de pays de l’Union comptant le plus de listes candidates, avec quatre de plus qu’en 2019. Il y a cinq ans, Berlin en avait officialisé 41, un record.

La moyenne se situe quant à elle entre 19 et 20 listes, soit respectivement le nombre de formations politiques candidates à Malte et aux Pays-Bas.

Visualisez le nombre de listes candidates par pays.

15h30.- 🇫🇷 Pendant ce temps, chez nos voisins lorrains

La participation est en baisse partout en Lorraine à 12 h, par rapport à 2019. Mais c'est la Moselle qui enregistre le taux le plus faible derrière la Meuse, les Vosges et la Meurthe-et-Moselle. Dans le département, 18,03 % des électeurs se sont déplacés ce dimanche matin (contre 20,6 % en 2019), pour choisir leurs représentants européens parmi les 38 listes en présence.

Les bureaux de vote fermeront à 20 h dans les plus grandes villes, 18 h dans les plus petites.

15h.- «Je viens voter par plaisir» : des électeurs ravis de leur devoir de citoyen

Les bureaux de vote du Luxembourg ont accueilli ce dimanche des électeurs plus ou moins convaincus. Certains se sont rendus aux urnes avec plaisir pour constituer le futur Parlement européen. De leur côté, les assesseurs ont eu une matinée calme, en attendant le moment de stress du dépouillement ➡️ Notre reportage dans les bureaux de vote

Les principaux partis en lice pour leur réélection au Parlement européen 

🟠 Le CSV mise sur un programme pro-européen pour endiguer le virage vers la droite radicale. ➡️ L'interview de son jeune candidat Metty Steinmetz

🔴 Le LSAP met en avant une Europe plus solidaire pour agrandir ses rangs au Parlement. ➡️ L'interview de Danielle Filbig, co-tête de liste

⚫ Faire barrage à l’extrême droite et réussir la transition énergétique sont les leitmotivs du programme du DP. ➡️ L'interview de Amela Skenderović

🟢 Déi Gréng militent pour un Social Green Deal avec la protection du climat, lutte contre les inégalités et la pauvreté. ➡️ L'interview de Fabricio Costa 

14h30.- Nicolas Schmit s'attend à un «bon résultat des socialistes»

Le principal candidat des socialistes s'est exprimé devant les caméras de RTL. Il s'attend à un «résultat fort pour les sociaux-démocrates au Luxembourg mais aussi en Europe.»

Pour rappel, le LSAP avait récolté un peu plus de 12 % des votes aux précédentes élections européennes en 2019.

⭐ À quoi ressemble le Parlement européen sortant ? 

La mandature 2019-2024 était composée de 705 députés. Ce chiffre va augmenter jusqu'à 720 pour les 5 ans à venir. Afin de mieux refléter les écarts de population entre les États membres.

Lors du précédent vote en 2019, les Européens avaient élu 751 eurodéputés. Après le départ du Royaume-Uni de l’UE en 2020, leur nombre était tombé à 705.

Une partie des 73 sièges qui étaient jusqu’alors détenus par les députés britanniques avait été redistribuée à d’autres États membres, qui étaient “sous-représentés” au regard de leur population.

14h.- Les bureaux de vote ferment

Tous les bureaux de vote luxembourgeois ferment leurs portes. Le dépouillement va commencer progressivement. Des premiers résultats partiels sont attendus en début de soirée, mais les résultats définitifs ne tomberont que vers 23 heures.

Revivez la matinée dans les bureaux de vote en images ⬇️

Ursula von der Leyen a voté

La présidente de la Commission européenne a voté dimanche matin chez elle, dans le Land allemand de Basse-Saxe.

La politicienne CDU s'est rendue avec son mari au bureau de vote de Burgdorf-Beinhorn (région de Hanovre). À 65 ans, elle vise un second mandat en tant que présidente de la Commission européenne.

12h30.- Depuis les bureaux de vote : "Ensemble, nous sommes plus forts"

À Remich, Alina est une européenne convaincue. Pour elle, venir voter était une évidence et même un «plaisir». «Ensemble nous sommes plus forts. Le Luxembourg est un si petit pays coincé entre la France, la Belgique et l’Allemagne. On ne pourrait rien faire sans l’Europe.»

Habitante de Schengen, elle ne comprend pas comment certains partis peuvent croire à la fin de l’Union. «J’adore l’hymne européen et les valeurs européennes sont les miennes.» Alina pense cependant que l’Europe devrait être «libérée de la corruption».

Du côté d'Esch-sur-Alzette, Antoine, président du bureau 2 note une matinée «très calme». «On n'a pas vu grand monde encore. Il y a des phases où d’un seul coup tout le monde arrive. Peut-être que ce sera le cas vers 14 h avant la fermeture.»

Il s'attend à un gros moment de stress plutôt pendant le dépouillement. «Il faut que les comptes soient bons et ça peut prendre beaucoup de temps. Normalement, on en a pour 2 heures, mais on ne sait jamais.»

(Photo : Didier Sylvestre)

🔎 Jetons un petit coup d'œil dans le rétroviseur

Le projet de Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA) de 1951 ne prévoyait pas d’assemblée représentant les populations. Mais les gouvernements du Benelux – Belgique, Pays-Bas, Luxembourg – ont insisté pour son introduction et celle-ci a finalement vu le jour.

Elle se composait alors de 78 députés nationaux, délégués par leurs parlements respectifs, et sans réel pouvoir, conformément aux souhaits de la France.

À la création de la Communauté économique européenne (CEE) et de l’Euratom, cette assemblée prend le nom d’ «Assemblée parlementaire européenne» et siège à Strasbourg. En 1957, le traité de Rome prévoit, des élections “au suffrage universel direct, suivant une procédure uniforme dans tous les États membres”. Cette fameuse assemblée devient le “Parlement européen” en 1962.

C’est finalement en juin 1979 qu’ont lieu les premières élections au suffrage universel direct. Le Parlement joue alors toujours un rôle consultatif. Ce n’est qu’en 1997 avec le traité d’Amsterdam que le Parlement obtient un faible pouvoir législatif, l’autorisant à demander un projet de loi auprès de la Commission européenne. Et peut également exercer un contrôle sur la Commission.

Depuis, les traités successifs ont agrandi le pouvoir du Parlement européen. Aujourd’hui, il joue un rôle de colégislateur avec le Conseil de l’Union européenne et dispose de pouvoirs budgétaires et de contrôle politique.

10h30.- Nicolas Schmit, tête de liste du Parti socialiste européen a voté

Le Luxembourgeois, nommé tête de liste du Parti socialiste européen (PSE), veut clairement déloger Ursula von der Leyen, comme il l'annonçait il y a quelques jours dans nos colonnes.

En effet, Nicolas Schmit veut devenir le nouveau président de la Commission européenne. La logique voudrait que le chef de file du parti européen arrivé en tête ce dimanche devienne automatiquement président de la Commission, mais ce n'est qu'une possibilité, le Conseil européen (constitué des 27 chefs d'État de l'UE) pouvant en proposer d'autres.

Le Luxembourgeois fait donc partie des Spitzenkandidaten face à Ursula von der Leyen, présidente sortante. Il n'est pour l'instant pas le favori des sondages, mais ne s'avoue pas vaincu, loin de là.

10h15.- Le Premier ministre CSV, Luc Frieden, s'est également rendu à son bureau de vote à Contern. Fernand Kartheiser, tête de liste de l'ADR a, quant à lui, voté au bureau de vote de Fingig.

(Photo : Hervé Montaigu)

🤔 Hésitation de dernière minute ?

Alors que vous allez devoir glisser votre bulletin dans l'urne et bien que le choix soit finalement assez restreint, vous ne savez toujours pas pour qui voter ? Vous pouvez encore vous rendre sur le site de Smartwielen.

Construit sur la base d’un questionnaire, il permet aux utilisateurs de comparer leurs opinions politiques avec celles des partis et des candidats en lice pour ces élections.

«Les personnes qui utilisent l’outil ne s’attendent pas aux résultats qui leur sont donnés», nous avait confié Raphaël Kies, chercheur au sein de l’université du Luxembourg et membre de l’équipe de création du logiciel lorsque nous l’avions rencontré. ➡️ Smartwielen : faites le test et trouvez votre candidat pour les européennes

10h.- Guillaume et Stéphanie ont voté

Le couple grand-ducal héritier a, lui aussi, glissé son bulletin de vote au bureau «Ratskeller» du Cercle municipal de la capitale ce dimanche matin.

En revanche, le Grand-Duc Henri, lui, ne votera pas aujourd’hui. Il ne prend traditionnellement pas part au vote, car il n’est pas inscrit sur les listes électorales. En théorie pourtant, rien dans la Constitution n’empêche le chef de l’État, comme tout citoyen luxembourgeois, d’être électeur. Sa fonction, en revanche, lui demande d’être neutre.

09h30.- Les premiers politiques aux urnes

Tilly Metz, tête de liste déi gréng, Amela Skenderovic, tête de liste du DP, Marc Angel, eurodéputé sortant, mais aussi Xavier Bettel, ministre des Affaires étrangères, se sont déjà rendus dans leurs bureaux de vote respectifs ce dimanche matin pour accomplir leur devoir de citoyen.

Pour rappel, les bureaux de vote sont ouverts au Luxembourg jusqu'à 14 heures.

Découvrez tous les candidats luxembourgeois des 13 listes proposées ce dimanche dans les isoloirs

Treize listes seront proposées le 9 juin aux électeurs luxembourgeois.

9h.- Des enjeux cruciaux

La Grèce, où une vague de chaleur est attendue, a donné le coup d'envoi, suivie par la plupart des autres pays de l'Union européenne, dont l'Allemagne, la France et le Luxembourg.

Ces élections sont "cruciales", le Parlement européen "doit commencer à jouer le rôle qui lui revient", explique Kostas Karagiannis, à la sortie d'un bureau de vote d'Athènes, ce dimanche matin. "Il faut qu'il joue son rôle dans la vie quotidienne de tous les citoyens européens", insiste-t-il.

La "grande coalition" actuelle droite/socialistes/libéraux, qui forge les compromis dans l'hémicycle européen, devrait, selon les sondages, conserver cette majorité, mais voir sa marge de manœuvre réduite, l'obligeant à trouver des forces d'appoint et augurant d'intenses tractations.

➡️ France, Allemagne, Espagne... Les Européens aux urnes pour fixer le cap politique des cinq à venir

🎥 Comment ça marche, ces élections européennes ? On vous explique tout en moins de deux minutes.

 

🇪🇺 Quels pays votent ce dimanche ? 

Visualisez sur cette carte lequel de nos voisins européens a déjà voté et qui s’apprête à le faire. Dans certains pays, les bureaux de vote sont ouverts deux jours. C’est le cas notamment en République-Tchèque et en Italie. (Au survol, la date pour chaque pays s’affiche)

8h.- Les bureaux de vote ouvrent

Les Luxembourgeois ont jusqu'à 14 heures pour se rendre aux urnes. C’est la dernière journée d’une semaine marathon pour les citoyens européens. Depuis jeudi et les premiers votes des Néerlandais, c’est l’ensemble des Européens qui sont appelés aux urnes pour renouveler le Parlement européen.

Quelque 360 millions d’électeurs doivent faire leur choix ce dimanche. L’Irlande et la République tchèque ont voté le vendredi 7 juin. Puis l’Italie, Malte, la Slovaquie et la Lettonie ce samedi 8 juin. Aujourd'hui, ce sont donc 20 des 27 États-membres qui doivent encore se déplacer dans les bureaux de vote, dont le Luxembourg.

Au total, 720 eurodéputés seront nommés à l’issue de ce scrutin. Ils siégeront dès le 16 juillet et se pencheront sur les questions budgétaires, environnementales et sociales de l’Union européenne.

Au Grand-Duché, ce sont six députés qui représenteront le pays à la suite de ce vote, proportionnellement à sa population. Ce scrutin a lieu tous les cinq ans dans tous les pays membres de l’Union européenne, et ce, depuis 1979.

Vous l’avez compris, toute la journée et comme depuis plusieurs semaines déjà, l’ensemble de la rédaction du Quotidien se mobilise pour vous faire vivre ces élections.

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Un commentaire

  1. A propos de la Hongrie, ce que l’article omet de dire, c’est que toutes les gauches ensemble, verts compris font un grandiose total de 8,2% des voix. Les droites, dont celle de Orban, font 91,8% des voix.
    On est bien loin du Luxembourg.