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Virus : en Israël, le masque fait son retour dans les lieux publics fermés


Depuis le 15 juin, les Israéliens n'étaient plus tenus de porter un masque, ni en intérieur ni en extérieur, alors que plus de la moitié de la population a reçu deux doses de vaccin. (Photo AFP)

Israël a rétabli vendredi l’obligation de port du masque dans les lieux publics fermés et les entreprises après une hausse des cas de contamination au coronavirus, dans un pays qui se targuait d’être sorti en premier de la crise sanitaire grâce à une vaste campagne de vaccination.

Depuis le 15 juin, les Israéliens n’étaient plus tenus de porter un masque, ni en intérieur ni en extérieur, alors que plus de la moitié de la population a reçu deux doses de vaccin. Mais les autorités sanitaires ont mis en garde ces derniers jours contre la propagation du variant Delta, apparu en Inde et réputé plus virulent que les autres.

« A cause d’une augmentation des infections, le ministère de la Santé annonce qu’à partir de midi (09H00 GMT) aujourd’hui, les masques seront requis dans tous les lieux qui ne sont pas en plein air, à l’exception du domicile », a indiqué le ministère dans un communiqué.

Depuis lundi, les autorités sanitaires enregistrent chaque jour plus de 100 nouveaux malades. Jeudi, 227 nouveaux malades ont été identifiés, d’après le dernier bilan disponible.

Les chiffres « doublent rapidement », s’est alarmé vendredi Nachman Ash, le coordinateur de la lutte contre le coronavirus, sur la radio publique Kan. « Nous espérons que les vaccins nous protégeront d’une hausse des hospitalisations et des cas sévères », a-t-il ajouté.

Pour l’heure, 48 malades sont hospitalisés et 26 sont considérés comme des cas sévères, selon le ministère de la Santé. Au plus fort de la pandémie, en janvier, quelque 10.000 cas étaient recensés quotidiennement en Israël, avant qu’une vaste campagne de vaccination ne permette une baisse des contaminations.

« Nouvelle vague »?

L’Etat hébreu a été l’un des premiers pays à lancer une ambitieuse campagne de vaccination, en décembre, à la faveur d’un accord avec le géant pharmaceutique américain Pfizer qui lui a livré des millions de doses en échange de données sur les effets de la vaccination dans ce pays qui dispose de banques de données médicales numérisées sur sa population.

Plus de cinq des 9,3 millions d’Israéliens (55% de la population) ont depuis reçu deux doses du vaccin et la campagne a été étendue début juin aux adolescents de 12 à 16 ans.

L’ancien Premier ministre, Benjamin Netanyahu, s’était vanté en février de cette campagne qui avait fait d’Israël un laboratoire du monde. « Nous avons fait d’Israël un modèle planétaire de réussite », avait-il déclaré, en campagne pour sa réélection.

Il avait aussi promis qu’Israël, où trois confinements stricts ont été imposés depuis le début de la pandémie, serait « le premier pays au monde à sortir des crises sanitaires et économiques et à revenir à la vie ».

L’Etat hébreu avait annoncé mercredi reporter la réouverture de son territoire aux touristes « en raison d’inquiétudes concernant la propagation possible du variant Delta », introduit dans le pays par des voyageurs de retour de l’étranger. Le nouveau Premier ministre, Naftali Bennett, avait mis en garde contre une possible « nouvelle vague » et appelé les Israéliens à ne pas voyager à l’étranger.

Le retour du masque obligatoire survient quelques heures avant la « Marche des fiertés » organisée à Tel-Aviv, où sont attendues des milliers de personnes et présentée par ses organisateurs comme le plus grand rassemblement du genre depuis le début de la pandémie. Le ministère de la Santé a conseillé aux participants de porter un masque sanitaire, même si le rassemblement est en plein air.

Il a aussi précisé que les enfants de moins de sept ans, les personnes handicapées et celle pratiquant un sport étaient dispensées de cette obligation. Au total, plus de 840.000 contaminations ont été recensées depuis le début de la pandémie en Israël, incluant 6.428 décès.

LQ/AFP

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