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Ukraine : au moins 17 morts dans de nouveaux bombardements sur Zaporijjia


Cette photo, prise et diffusée par le service d'urgence de l'État ukrainien ce dimanche, montre un sauveteur devant un immeuble résidentiel à Zaporijjia. (photo AFP)

Au moins 17 personnes ont été tuées ce dimanche dans des bombardements sur la ville de Zaporijjia (sud de l’Ukraine), trois jours après de précédentes frappes qui avaient fait 17 morts, a-t-on appris de source officielle.

« Après une attaque nocturne de missiles sur Zaporijjia (…), 17 personnes sont mortes », selon un premier bilan, a déclaré Anatoliy Kourtev, secrétaire du conseil municipal de la ville, sur son compte Telegram.

Les frappes ont touché des maisons et des immeubles d’habitation de plusieurs étages, a-t-il précisé.

Jeudi, la ville avait déjà été la cible de sept missiles au petit matin, tuant dix-sept personnes.

Pont de Crimée

Cette capture d’écran d’une vidéo montre une épaisse fumée noire s’élevant d’un incendie sur le pont de Kerch qui relie la Crimée à la Russie. (photo AFP)

Les frappes de ce dimanche interviennent au lendemain d’une énorme explosion, attribuée par Moscou à un camion piégé, sur le pont de Crimée, infrastructure clé et symbolique reliant la Russie à la péninsule annexée en 2014 au détriment de l’Ukraine.

Après avoir pu sembler, par un tweet ironique samedi matin, reconnaître à mi-mots une attaque ukrainienne, le conseiller de la présidence ukrainienne Mykhaïlo Podoliak a renvoyé plus tard vers une « piste russe », avançant que l’explosion était le résultat d’une lutte interne entre le FSB (services spéciaux russes) et les militaires russes.

Dans son adresse du soir, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est contenté de dire, en évoquant la péninsule annexée : « Malheureusement, c’était nuageux en Crimée », sans parler de l’explosion.

Des images de vidéosurveillance diffusées sur les réseaux sociaux ont montré une puissante explosion au moment où plusieurs véhicules circulaient sur le pont, dont un camion que les autorités russes soupçonnent d’être à l’origine de la déflagration. Sur d’autres clichés, on peut voir un convoi de wagons-citernes en flammes sur la partie ferroviaire du pont, et deux travées d’une des deux voies routières effondrées.

Selon les enquêteurs, l’attaque survenue au petit matin a fait trois morts : le conducteur du camion et deux personnes (un homme et une femme) qui circulaient en voiture à proximité de la déflagration et dont les corps ont été sortis des eaux.

Les autorités de Crimée ont annoncé dans l’après-midi que la circulation avait repris pour les voitures et les bus sur la seule voie routière du pont restée intacte. Les poids-lourds feront désormais la traversée sur des ferry. Selon un opérateur de la ligne ferroviaire, deux trains sont partis en direction de Moscou et Saint-Pétersbourg. L’agence de presse russe Tass a indiqué dans la nuit de samedi à dimanche que la circulation ferroviaire avait totalement repris pour les passagers et les marchandises mais avec des retards. Le Comité d’enquête a affirmé avoir établi l’identité du propriétaire du camion piégé, un habitant de la région de Krasnodar, dans le sud de la Russie, et que des investigations étaient en cours.

Ce pont en béton, construit à grands frais sur ordre de Vladimir Poutine pour relier la péninsule annexée au territoire russe, sert notamment au transport d’équipements militaires de l’armée russe combattant en Ukraine.

Si l’Ukraine est à l’origine de l’incendie et de l’explosion sur le pont de Crimée, le fait qu’une infrastructure aussi cruciale et aussi loin du front puisse être endommagée par les forces ukrainiennes serait un camouflet pour Moscou.

 

 

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