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Tempêtes en France : un agent d’Enedis mort en Bretagne, nouveaux dégâts


(Photo : AFP)

Un salarié d’Enedis engagé sur les réparations électriques après la tempête Ciaran est mort samedi soir en Bretagne, balayée comme toute la France ce week-end par une autre dépression baptisée Domingos qui a entraîné de nouveaux dégâts et coupures de courant.

Ce décès, décrit par l’opérateur comme un « accident », porte à au moins trois morts le bilan en France après le passage entre mercredi et jeudi de Ciaran, qui a également fait au moins 47 blessés.

Et l’enchaînement des épisodes tempétueux alimente les inquiétudes, même si Météo-France a mis fin dimanche aux vigilances orange « vent » et « pluie-inondation ».

Domingos, présentée comme « moins sévère » que sa devancière selon Météo-France, mais tout de même accompagnée de vents très violents, a fait au moins trois blessés dans la nuit de samedi à dimanche, un sapeur-pompier de la Vienne selon la préfecture, un homme tombé à scooter dans les Deux-Sèvres selon les pompiers et une personne légèrement touchée par la chute d’un arbre à La Rochelle selon la mairie.

Les dégâts matériels sont importants depuis le début de la semaine, avec encore 176 000 clients privés d’électricité samedi soir en Bretagne et Normandie selon Enedis, sans compter les 160 000 nouvelles coupures engendrées par Domingos, dont 145 000 en Nouvelle-Aquitaine.

C’est dans le cadre des réparations des dégâts causés par Ciaran qu’est mort le salarié d’Enedis « mobilisé dans le cadre de la Force d’intervention rapide de l’électricité (FIRE) à Pont-Aven » (Finistère), a précisé l’opérateur.

« Temps de recueillement »

« Les circonstances précises de cet accident ne sont pas encore connues », ajoute Enedis, qui précise qu’un « temps de recueillement sera observé au moment de la prise de travail dimanche ».

Ce décès vient s’ajouter à ceux d’un chauffeur routier quinquagénaire tué par un arbre dans l’Aisne et d’un septuagénaire qui a fait une chute mortelle à la suite des vents violents au Havre. En outre, une quadragénaire était morte jeudi après être tombée dans l’eau dans une calanque près de Marseille, dans des circonstances restant à éclaircir.

Sur une vaste façade atlantique allant de la Vendée aux Landes en passant par le Poitou-Charentes, les services de secours ont été très sollicités, notamment en raison d’arbres arrachés ou de branchages cassés. À Rochefort, un arbre s’est abattu sur l’emblématique carrousel de la place Colbert, selon des images diffusées sur les réseaux sociaux.

L’emblématique carrousel de la place Colbert a été touché. (Photo : AFP)

Dimanche matin, Météo-France a mis fin aux dernières vigilances orange pour « vent » et « pluie-inondation ». « Le temps reste agité avec de fréquentes averses » sur le pays et « les rafales qui les accompagnent sont moins fortes », ont décrit les météorologues dans leur dernier bulletin publié à 06 heures.

Transports très perturbés

Après les vents record de Ciaran mercredi et jeudi, jusqu’à 207 km/h sur la pointe du Raz (Finistère), Météo-France a enregistré samedi en soirée des vents à 152 km/h à Lège-Cap-Ferret (Gironde), 144 km/h à Cognac (Charente), 138 km/h à Rochefort (Charente-Maritime), 136 km/h à Niort et 127 km/h à Fontenay-le-Comte.

En raison de « fortes vagues », la vigilance orange pour vagues-submersion reste en vigueur dimanche matin dans les Bouches-du-Rhône, le Var, les Alpes-Maritimes et la Corse du Sud.

Une vigilance orange crues englobe également la Corrèze, la Dordogne, la Charente, la Charente-Maritime, les Deux-Sèvres, la Vienne, le Pas-de-Calais et la Corse.

Les transports ont également été très perturbés en ce dernier week-end des vacances de Toussaint.

En Europe, la tempête a fait au moins 20 morts dont deux en Belgique, un à Madrid, un en Allemagne, un aux Pays-Bas, six en Italie, deux en Bulgarie et quatre dans un naufrage au Portugal.

S’ils constituent des phénomènes naturels, les inondations, cyclones et sécheresses peuvent être amplifiés par le réchauffement climatique généré par les activités humaines. Les phénomènes de vagues-submersion sur les côtes risquent ainsi de devenir plus dangereux avec la montée du niveau de la mer liée à la fonte des glaces.

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