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Retraites en France : des heurts à Paris, début d’incendie au restaurant La Rotonde


Les policiers qui se sont placés en protection de la brasserie ont reçu des projectiles. (photo AFP)

Des heurts ont éclaté ce jeudi à Paris entre plusieurs centaines de manifestants radicaux et les forces de l’ordre avec un début d’incendie à La Rotonde et une banque vandalisée, lors de la 11e journée de mobilisation contre la réforme des retraites.

Parti de l’esplanade des Invalides en direction de la place l’Italie, le cortège est passé devant le célèbre restaurant où Emmanuel Macron avait célébré en 2017 sa qualification pour le second tour de la présidentielle. C’est alors qu’«un groupe en noir» placé à l’avant de la manifestation a « envoyé des projectiles », dont des « bouteilles, pavés et pétards » sur les forces de l’ordre qui se sont placées en protection de la brasserie. La préfecture de police a évalué à plusieurs centaines le nombre de membres de ce groupe. Un début d’incendie s’est déclaré après le jet d’un fumigène sur l’auvent rouge. Une femme à l’intérieur du restaurant a d’abord tenté d’éteindre le feu avec un extincteur. L’intervention des pompiers a ensuite permis de circonscrire rapidement les flammes.

Un peu plus loin, sur le boulevard Raspail, un groupe de manifestants radicaux s’est attaqué à une agence bancaire après avoir retiré les plaques de protection. Ces manifestants ont ensuite brisé les vitres puis « vidé la banque de dossiers et claviers d’ordinateurs sous les applaudissements », obligeant les forces de l’ordre, cibles de nouveaux projectiles, d’user de gaz lacrymogène pour les disperser. La préfecture de police a déploré « des blessés parmi les forces de l’ordre » mais « le bilan n’est pas consolidé à ce stade ».

Une commissaire d’une unité de la BRAV-M (police motorisée) a perdu connaissance après avoir reçu un pavé sur le casque, et a été hospitalisée, selon une source policière. En milieu d’après-midi, la préfecture de police avait interpellé 20 personnes.

À Paris, « près de 500 gilets jaunes » étaient attendus par le renseignement, mais aussi « jusqu’à un millier d’éléments à risque ». La Défenseure des droits Claire Hédon, dont les services ont été saisis de « 90 » signalements pour des violences policières depuis le début du mouvement de contestation, est présente jeudi avec des juristes dans la salle de commandement de la préfecture de police, invitée par le préfet Laurent Nuñez.

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