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Plus de 4 000 décès du coronavirus : les États-Unis confinés


En Californie, des campings servent de zone d'isolation pour les malades stables du coronavirus (Photo : AFP).

Le nombre de décès dus à l’épidémie de coronavirus aux Etats-Unis a dépassé les 4 000, un chiffre multiplié par deux en trois jours, a annoncé mercredi l’Université américaine Johns Hopkins, dont les bilans font autorité.

Un total de 4.076 décès dus au Covid-19 ont été recensés mercredi (jeudi matin chez nous) depuis le début de la pandémie, contre 2.010 samedi, selon les données publiées par Johns Hopkins.

Le président des Etats-Unis Donald Trump a demandé à ses concitoyens de se préparer, à l’instar de l’Europe, à des semaines « très, très douloureuses » face à la pandémie de coronavirus, qualifiée par l’ONU de pire crise à laquelle l’humanité ait été confrontée depuis 1945.

Après avoir initialement balayé les risques qu’encourt son pays, Donald Trump a mis en garde mardi, d’un ton grave, ses compatriotes: « Je veux que chaque Américain soit prêt pour les jours difficiles qui nous attendent ». « Ce seront deux semaines très, très douloureuses. »

Son homologue brésilien Jair Bolsonaro, qui avait lui aussi minimisé la pandémie en la qualifiant de « grippette », a lui aussi fait marche arrière et l’a qualifiée de « plus grand défi de notre génération ».

Une preuve parmi d’autres: le commandant d’un porte-avions américain infesté par le coronavirus s’est heurté au refus du Pentagone lorsqu’il a demandé l’autorisation d’évacuer son équipage, coincé dans l’île de Guam, dans le Pacifique.

Dans une lettre de quatre pages adressée au commandement de l’US Navy, le capitaine de vaisseau Brett Crozier, commandant de l’USS Theodore Roosevelt, a reconnu que « retirer la majorité de l’équipage d’un porte-avions nucléaire américain en cours de déploiement et l’isoler pendant deux semaines peut paraître une mesure extraordinaire ». Mais « c’est un risque nécessaire », a-t-il ajouté. En vain pour l’instant.

Et le chef des Nations unies, Antonio Guterres, de noter que la Terre vivait sa « pire crise mondiale depuis que l’ONU a été fondée » il y a 75 ans.

C’est, a-t-il dit, « la combinaison d’une maladie menaçante pour tout le monde et d’un impact économique conduisant à une récession sans précédent dans un passé récent ».

Trois quarts des Américains confinés

Les Etats-Unis pourraient enregistrer encore plus de décès journaliers que les sombres records atteints par plusieurs pays européens en première ligne face à la pandémie.

Un total de 4.076 décès ont été recensés mercredi, soit un chiffre multiplié par deux en trois jours, a annoncé l’Université américaine Johns Hopkins, dont les bilans font autorité. Plus de 40% de ces décès ont été enregistrés dans l’Etat de New York.

La Maison Blanche a présenté ses projections: selon elle, la maladie devrait faire entre 100.000 et 240.000 morts aux Etats-Unis avec les restrictions actuelles, contre 1,5 à 2,2 millions sans aucune mesure.

Au niveau mondial, la crise sanitaire continue aussi de s’aggraver, avec plus de 41.000 morts, selon un comptage de l’AFP.

AFP

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