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Les chefs de la diplomatie de l’UE et les Etats-Unis se saisissent du cas Navalny


La dégradation "très préoccupante" de l'état de santé de l'opposant russe inquiète l'UE et les États-Unis. (archives AFP)

Les ministres des Affaires étrangères de l’UE vont se pencher lundi sur le cas Alexeï Navalny, a annoncé dimanche le gouvernement allemand, qui exhorte les autorités russes à prendre soin du principal détracteur du Kremlin.

« Lors de leur réunion de demain (lundi) à Bruxelles les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne vont discuter de la situation de Navalny », a déclaré le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas au quotidien allemand Bild. Il a demandé de manière « urgente » aux autorités russes de fournir un « traitement médical adéquat » à l’opposant russe, compte tenu de la dégradation « très préoccupante » de son état de santé.

Heiko Maas a aussi exigé qu’Alexeï Navalny, actuellement détenu dans une colonie pénitentiaire, « ait accès à des médecins ayant sa confiance », ajoutant que « son droit à un accompagnement médical doit lui être garanti sans délai ». Le même jour, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a tenu des propos similaires, se disant « extrêmement préoccupé » par l’état de santé de l’opposant et évoquant la « responsabilité majeure » du président Vladimir Poutine.

Le chef de la diplomatie française a aussi laissé planer la menace de nouvelles sanctions européennes. L’UE suit le dossier avec attention, a-t-il dit. « Nous avons déjà pris des mesures », a-t-il ajouté, « le paquet de sanctions est déjà significatif, mais il peut y en avoir d’autres ». « Je souhaite que des mesures soient prises pour assurer l’intégrité physique de M. Navalny mais aussi sa libération », a-t-il également dit.

Des « conséquences » pour la Russie s’il meurt

Le principal opposant au Kremlin a arrêté de s’alimenter le 31 mars pour protester contre ses mauvaises conditions de détention. Âgé de 44 ans, il a survécu de justesse l’année dernière à un empoisonnement à un agent neurotoxique qui l’avait plongé dans le coma. Il a accusé le Kremlin et les services de sécurité russes d’en être responsables, ce qu’ils nient.

Des médecins proches de l’opposant ont exigé samedi d’être autorisés à le voir immédiatement, craignant qu’il n’ait un arrêt cardiaque mortel « d’une minute à l’autre ».

De son côté, la Maison Blanche a averti dimanche qu’il y aurait des « conséquences » pour la Russie si Alexeï Navalny venait à décéder. « Quant aux mesures spécifiques que nous prendrions, nous étudions différents types de coûts que nous imposerions, et je ne vais pas les révéler publiquement à ce stade mais nous avons indiqué qu’il y aura des conséquences si M. Navalny meurt », a déclaré Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale, sur CNN.

LQ/AFP

Appel à manifester le 21 avril

Les alliés d’Alexeï Navalny ont appelé dimanche les Russes à manifester le 21 avril pour « sauver la vie » de l’opposant.

« Il n’y a plus le temps – il est temps d’agir. Il ne s’agit plus seulement de la liberté de Navalny, mais de sa vie. En ce moment, il est en train d’être tué en colonie pénitentiaire, et on ne peut plus attendre », a écrit sur Facebook le bras droit de l’opposant, Léonid Volkov.

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