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Le G7 veut serrer encore l’étau sur la Russie, y compris sur son pétrole


Le chancelier allemand Olaf Scholz (à gauche) et le président américain, Joe Biden, lors du sommet du G7. Photo AFP

Les pays du G7 réunis en sommet en Allemagne veulent serrer encore l’étau économique contre la Russie, en réfléchissant en particulier à un « mécanisme pour plafonner au niveau mondial le prix du pétrole russe », a dit lundi un haut responsable de la Maison Blanche.

Les chefs d’État et de gouvernement réunis dans les Alpes bavaroises, dans le sud de l’Allemagne, sont « très proches d’un point où ils décideront de demander à leurs ministres de développer en urgence des mécanismes afin de plafonner au niveau mondial le prix du pétrole russe », a-t-il expliqué lors d’un entretien avec la presse.

Un tel mécanisme, qui reste donc à définir, passerait par les « services » entourant l’exportation de pétrole russe, a dit cette source, qui n’a pas souhaité être identifiée. Elle a reconnu que ce projet demanderait « beaucoup de coordination », entre pays et avec le secteur privé. Ce terme de « services » peut faire référence en particulier au transport par navire et aux contrats d’assurance sur les chargements d’or noir russe.

« L’objectif ici est de tarir la principale source d’argent frais (du président russe Vladimir) Poutine », a dit le responsable de la Maison Blanche, tout en « émoussant » l’impact de la guerre en Ukraine sur les prix de l’essence, en forte hausse partout dans le monde.

Les pays du G7 vont par ailleurs de concert « continuer à restreindre l’accès de la Russie à des ressources industrielles cruciales », en particulier dans le secteur de la défense, que Washington va d’ores et déjà « cibler de manière agressive » via des sanctions contre de grandes entreprises publiques russes, selon la même source.

Cela signifie que ces entreprises ne pourront plus importer de produits américains, en particulier des composants technologiques.

Depuis l’invasion de l’Ukraine, les Occidentaux ont comme objectif de couper peu à peu la Russie des fournisseurs occidentaux dont elle a besoin pour faire tourner ses industries, et en particulier ses usines d’armement.

Le G7 veut aussi « se coordonner pour utiliser les taxes douanières sur les produits russes afin d’aider l’Ukraine », a indiqué ce haut responsable. Il a rappelé que les grands pays industrialisés s’étaient déjà entendus pour taxer plus lourdement les exportations de la Russie, en la privant d’un régime commercial préférentiel dont elle bénéficiait auprès d’eux.

Les États-Unis en particulier vont « mettre en place un taux plus élevé sur plus de 570 groupes de biens russes d’une valeur totale de 2,3 milliards de dollars environ », selon un communiqué de l’exécutif américain.

Enfin, les pays membres du G7 (Allemagne, États-Unis, France, Italie, Japon, Canada, Royaume-Uni) vont prendre des sanctions « contre les responsables de violations des droits humains – y compris de crimes de guerre », selon le communiqué de la Maison Blanche.

Washington pour sa part va cibler par exemple « des sociétés militaires privées opérant en Ukraine, des unités militaires russes » ou encore des « responsables mis en place par la Russie dans des zones occupées ou contrôlées par les forces russes (en Ukraine), y compris des ministres et des maires ».

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