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Le corps européen de gardes-frontières en bonne voie


Cette nouvelle agence, bâtie sur les bases de l'agence européenne Frontex, pourrait être opérationnelle d'ici la fin de l'été. (illustration AFP)

Les États membres de l’UE ont adopté formellement, jeudi à Luxembourg, leur position commune sur la création d’un nouveau corps européen de gardes-frontières. Ce dispositif devra garantir le contrôle des frontières extérieures de l’Union ébranlées par l’afflux migratoire.

Les ministres de l’Intérieur de l’UE, réunis à Luxembourg, ont mandaté la présidence du Conseil de l’UE (assurée actuellement par les Pays-Bas) pour lancer des négociations avec le Parlement européen. « Si nous gardons ce rythme, je suis confiant dans la possibilité de finaliser le processus législatif d’ici juin », a déclaré le commissaire européen aux Migrations, Dimitris Avramopoulos, à l’issue de la réunion.

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La Commission européenne, à l’origine du projet, souhaite que cette nouvelle agence, bâtie sur les bases de l’agence européenne Frontex, puisse être opérationnelle d’ici la fin de l’été. L’exécutif européen a voulu rassurer certains États membres inquiets, en assurant que la nouvelle agence n’empièterait pas sur leur souveraineté nationale.

Responsabilité partagée

Le texte adopté jeudi a modifié des passages de la proposition initiale. Il prévoit désormais qu’une décision finale d’intervention des gardes frontières européens relèverait du Conseil de l’UE, qui réunit les États membres, et non plus de la Commission. La nouvelle agence aura des prérogatives étendues par rapport à Frontex. Les États membres devront mettre à sa disposition au moins 1 500 gardes-frontières mobilisables en quelques jours. Et la Commission a évoqué des effectifs permanents de 1 000 personnes à l’horizon 2020.

L’enjeu est d’éviter qu’un chaos aux frontières extérieures ne provoque la fin de la libre circulation dans l’espace Schengen, mis à mal ces derniers mois par les rétablissements successifs de contrôles à certaines frontières intérieures. La gestion des frontières extérieures de l’UE deviendrait ainsi une responsabilité partagée des États membres, et non plus un fardeau pesant sur les plus exposés, comme l’Italie et la Grèce.

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