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Incendie sur la Côte d’Azur : au moins deux personnes décédées


L'incendie n'est pour l'heure pas maîtrisé. (Photo AFP)

Deux personnes sont mortes dans l’incendie qui continue de faire rage mercredi dans l’arrière-pays de Saint-Tropez sur la Côte d’Azur, le plus important feu de l’été en France dans l’une des zones les plus touristiques du pays.

Parmi ces deux victimes « il y a au moins un homme », a précisé le préfet Evence Richard, lors d’une conférence de presse au poste de commandement du Luc. Une enquête est ouverte sur la découverte d’un corps entièrement calciné à Grimaud, un village dans le massif des Maures. « Aucun élément ne peut nous permettre d’indiquer s’il s’agit d’un homme ou d’une femme », a précisé le procureur Patrice Camberou. « Le logement a été entièrement détruit par le feu ».

Vingt-deux personnes ont aussi été légèrement blessées, pour la plupart intoxiquées.

Au troisième jour de l’incendie, 1 200 pompiers sont mobilisés, multipliant les largages et s’enfonçant au cœur de la garrigue sur des routes difficilement praticables. « Le feu n’a pas progressé », mais « cela ne veut pas dire qu’il est maîtrisé », a averti l’officier de communication des pompiers, Franck Graciano depuis le poste de commandement des opérations au Luc. La préfecture a de son côté appelé touristes et habitants à « la plus grande vigilance ».

Depuis lundi, l’incendie, qui a démarré près d’une aire d’autoroute, a parcouru 6 375 hectares dans cette région connue pour ses forêts de chênes liège et ses vignobles, selon le dernier bilan des pompiers mercredi. Au pittoresque village de Grimaud, un camping a été brûlé : les toits en tôle des bungalows ont été pliés par la chaleur. Des pans de montagne sont calcinés et des flammèches subsistent dans cette zone atteinte tardivement par le feu. Les quelques citernes d’eau parsemant le massif paraissent bien dérisoires. Au loin, des tronçonneuses se font entendre, les services départementaux procédant à des coupes d’arbres pour « faciliter le passage des secours », a indiqué la préfecture.

7 000 personnes évacuées

Le feu a nécessité dès la nuit de lundi à mardi d’évacuer environ 7 000 personnes dont de nombreux touristes en camping. Pour la deuxième nuit consécutive, ces personnes ont dormi dans une quinzaine de structures d’accueil ouvertes sur le littoral. Elles ne doivent pas regagner leur domicile ou leur lieu de vacances, a insisté la préfecture. Des opérations étaient en cours mercredi pour rétablir les réseaux de distribution de téléphonie et d’électricité. Neuf routes départementale demeurent toutefois coupées.

Les dégâts sur l’environnement sont importants : « La réserve naturelle de la plaine des Maures a été dévastée pour moitié », a indiqué Concha Agero, directrice adjointe de l’Office français de la biodiversité. « C’est une atteinte irrémédiable à cette richesse en terme de biodiversité qui se trouvait dans ces espaces, avec notamment une espèce de tortue extrêmement rare et menacée », la tortue d’Hermann, a souligné mercredi la secrétaire d’État à la biodiversité Bérangère Abba. Des tortues brûlées ont déjà été retrouvées. D’autres ont peut-être réussi à s’enfouir sous terre pour survivre.

Un autre incendie est en cours dans une région viticole et touristique du Sud-Est, près de Beaumes-de-Venise.
Il a connu une forte reprise dans la nuit en raison de vents violents, avec 40 hectares supplémentaires brûlés rapidement, pour atteindre 240 hectares touchés, dont des vignobles et oliveraies. Plus à l’Ouest, des incendies ont ravagé environ 90 hectares de végétation mardi. Quatre pompiers ont été blessés près de Bizanet et ont été hospitalisés.

La France avait jusqu’ici été relativement épargnée par les feux qui ont dévasté des milliers d’hectares et fait des dizaines de victimes dans plusieurs pays méditerranéens, de la Turquie à l’Algérie.

LQ/AFP

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