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Carburants en France : la possibilité de vente à perte effective début décembre


(Photo d'illustration : AFP)

La possibilité pour les distributeurs de vendre à perte du carburant sera effective « à partir de début décembre », voire au 1er décembre, a annoncé lundi le ministre de l’Economie Bruno Le Maire.

« Ce sera effectif à partir de début décembre, j’espère le 1er décembre puisque le texte de loi sera examiné à l’Assemblée début octobre », a affirmé le ministre sur France 2, après l’annonce samedi par la Première ministre Elisabeth Borne d’une telle possibilité. Il faudra légiférer car vendre à perte est actuellement interdit par la loi.

« Notre méthode c’est d’engager tout le monde, l’ensemble des acteurs économiques, dans cette lutte contre l’inflation », a précisé le ministre, car « l’Etat ne peut pas porter à lui seul le coût de l’inflation, sinon ça va creuser les déficits ». M. Le Maire a répété qu’il était « hors de question » que les prix de l’électricité augmentent « de 10 à 20% » en 2024 comme l’avait évoqué la semaine dernière la présidente de la Commission de régulation de l’Energie Emmanuelle Wargon.

« Je suis incapable de vous dire s’il y aura même une augmentation en janvier, ça dépendra des prix de l’électricité », a déclaré le ministre, ajoutant qu’au pire « 10%, ça pourrait être le plafond ». Il a rappelé que l’Etat déboursera en 2024 10 milliards d’euros « pour payer une partie de l’électricité des ménages » et qu’il a déjà « protégés à hauteur de 90 milliards d’euros avec le bouclier sur le gaz et l’électricité ».

Interrogé sur l’appel du secrétaire national du PCF Fabien Roussel à « envahir » stations-service, grandes surfaces ou préfectures pour protester contre l’inflation, M. Le Maire a estimé qu’il « ferait mieux d’aller demander à Ian Brossat (adjoint PCF à la mairie de Paris, ndlr) de revenir sur l’augmentation de 50% de la taxe foncière à Paris ». « Quand on veut être chef de l’Etat, on ne s’en prend pas à l’Etat, aux préfectures, aux représentants de l’Etat. C’est dangereux », a affirmé M. Le Maire.

Interrogé enfin sur l’enquête ouverte par l’Union européenne sur les subventions au secteur automobile en Chine, le ministre a estimé que « l’Europe ne doit pas avoir peur d’elle même, se laisser marcher sur les pieds » alors qu’elle est « le plus grand marché de consommateurs au monde ». « On ne peut accepter que des voitures largement subventionnées en Chine rentrent sur le territoire européen faire concurrence à nos propres voitures », a-t-il conclu.

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