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Afrique du Sud : un vice-ministre agresse une femme dans un club


Mduduzi Manana est vice-ministre de l’Éducation. (photo AFP)

Un membre du gouvernement sud-africain a présenté lundi ses excuses après s’en être violemment pris à une femme dans une boîte de nuit de Johannesburg, un incident dont s’est saisie la police.

« Je veux présenter mes excuses sans réserve à Mme Mandisa Duma, sa famille, le gouvernement sud-africain, tous les Sud-Africains et toutes les femmes en particulier », a déclaré le vice-ministre de l’Éducation Mduduzi Manana dans un communiqué. « En dépit de provocations extrêmes, j’aurais dû faire preuve de retenue », a-t-il reconnu. « Cet incident honteux n’aurait pas dû se produire. »

Selon le porte-parole de la police Vuyo Mhaga, l’incident s’est produit vers 4h dimanche au Cubana Club, un établissement huppé du quartier de Fourways, à Johannesburg. « Alors que nous partions, nous avons été agressées par le vice-ministre Manana et son groupe d’amis », a affirmé une des victimes à la chaîne eNCA. « Ils m’ont mis des coups de pied, des coups de poings, ainsi qu’à ma cousine ». Lumko Jimlongo, journaliste à la télévision publique SABC, a quant à lui été directement témoin de l’incident. Une des femmes « est tombée par terre et il a commencé à la piétiner, à la frapper, son pied était posé sur sa tête », a assuré le journaliste. Manana lui « tirait les cheveux pendant qu’elle était au sol », a-t-il ajouté.

Un fléau dans le pays

Le ministre de la Police Fikile Mbalula a qualifié ces accusations de « préoccupantes » et demandé une enquête complète sur cette affaire. « Personne n’est au-dessus des lois quelle que soit sa position dans la société », a-t-il déclaré. Le Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir, a exprimé sa « grande déception », tandis que l’Alliance démocratique, principal parti d’opposition, a appelé à la démission du vice-ministre.

Les violences aux femmes sont un fléau en Afrique du Sud : toutes les huit heures, une femme y meurt sous les coups d’un proche, et une femme sur cinq y subit au moins une agression violente dans sa vie, selon des statistiques officielles.

Le Quotidien/AFP

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