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Une boutique Schueberfouer, en attendant le retour de «la vraie Fouer»


Des maquettes sont exposées dans la boutique. Elles représentent l’âme des fêtes foraines, dont la Schueberfouer, et la joie qu’elles procurent. (photo Fabrizio Pizzolante)

Le pop-up store «Confiserie Hary» a été inauguré mardi à Luxembourg en présence de beau monde. Outre la vente de friandises, la boutique éphémère propose deux superbes expositions. À découvrir au 43 Grand-Rue !

La Grand-Rue semble bien avoir retrouvé son lustre et sa bonne fréquentation d’antan : si elle n’était pas noire de monde mardi après-midi, les passants, parmi lesquels des touristes, étaient nombreux à l’arpenter. Quelle bonne idée ! Car une nouvelle boutique éphémère vient d’ouvrir ses portes pour rendre hommage à ce monument qu’est la Schueberfouer, qui ne pourra se tenir dans sa forme classique, et ce, pour la deuxième année consécutive. Dans les anciens locaux de l’ONG «Aide à l’enfance de l’Inde», qui a déménagé un peu plus loin, est désormais installé pour quatre semaines une boutique alliant vente de délicieuses sucreries et expositions très réussies, voire carrément bluffantes, dont une qui représente en miniature les fêtes foraines en général et la Fouer en particulier. La boutique s’appelle «Confiserie Hary», du nom du président des forains, Charel Hary.

Colette Flesch avait flairé le bon coup. L’ancienne bourgmestre, ministre et eurodéputée, qui passait plus ou moins par hasard dans les parages, a bien voulu nous livrer son sentiment : «C’est une très bonne initiative ! Colette Flesch. La Ville s’est donné beaucoup de mal pour assurer une ambiance estivale festive et même si la météo n’a pas joué le jeu, c’est un grand succès. Je suis presque tous les jours dans la Grand-Rue et je vois les enfants sur les manèges, aussi à la Kinnekswiss et dans les quartiers. Quant au projet de mini-Schueberfouer, je trouve cela très impressionnant. Malgré la pandémie, la Ville a essayé de mettre une ambiance festive et, pour l’instant, cela est un grand plaisir. Les gens sont contents et la Ville donne un coup de pouce supplémentaire aux forains. Chapeau aux autorités communales !»

Une Fouer sans confiseries ? Impossible ! (photo Fabrizio Pizzolante)

Wilmes : «Une solution alternative»

Pour le premier échevin de la capitale, Serge Wilmes, «il s’agit d’un projet qui nous donne raison. Il y a une éclosion de pop-up stores un peu partout (cinq actuellement en Ville) et notre politique est de maintenir ces magasins éphémères jusqu’à ce que les propriétaires des locaux aient trouvé un autre locataire. Certes, cela ne remplace pas la Schueberfouer et, certes, cette boutique n’est a priori ouverte que pour quatre semaines. Mais le fait de pouvoir contempler ces formidables maquettes miniaturisées est un clin d’œil. C’est une solution alternative, mais nous avons hâte de retrouver la vraie Fouer, qui nous tient tous à cœur.»

Et le son de cloche est similaire du côté de la tenancière de la boutique : «Nous sommes très heureux et les enfants qui nous rendent visite, encore plus ! L’emplacement est excellent et tout est positif. Je suis originaire de la mer du Nord, du côté de Hambourg. Avec les expositions au rez-de-chaussée et à l’étage, nous ne pouvons qu’être enchantés !»

Goldschmit : «On a su éviter les pépins de l’an passé»

De son côté, l’échevin Patrick Goldschmidt ne se montre pas moins satisfait : «Ce que le service fêtes et marchés de la Ville a organisé est génial. Cette exposition foraine miniature est magnifique et je ne peux qu’inviter toutes les personnes intéressées à venir la découvrir. Les détails très précis dans les maquettes forcent l’admiration et il y a, de surcroît, ce clin d’œil fait à la confiserie Hary. C’est un avant-goût pour toutes les petites kermesses que la Ville organise cet été dans les différents quartiers. C’est vraiment très réussi et je ne m’y attendais pas forcément.» Patrick Goldschmidt poursuit : «De manière générale, dans le cadre de notre projet d’animations estivales « D’Stad lieft 2021 », on a su améliorer tous les petits pépins connus l’an passé. Nous n’avons que des échos positifs émanant des quartiers et on a rajouté des concerts.»

L’échevin a aussi un mot pour les futures affiches de la Schueberfouer : «Les affiches primées via notre concours pour les prochaines Schueberfouer, et qui se trouvent au premier étage, valent le détour. Le premier prix, c’est pour 2022-25. Nous avons donc désormais les affiches pour les quatre prochaines années.»

Et le mot de la fin appartient bien évidemment à la député-maire de la capitale, Lydie Polfer : «C’est une situation qui s’avère gagnante pour toutes les parties prenantes. Pour la Grand-Rue, c’est un magasin qui va attirer beaucoup de monde. Et je crois qu’avec l’exposition des manèges en miniature, beaucoup d’enfants vont venir les voir. Cela aide évidemment les forains et cela apporte de la vie dans notre ville, mais surtout de la joie et du bonheur. Après une année et demie où les gens n’ont pas vraiment eu l’occasion de se rassembler et de se réjouir ensemble, cela fait du bien. Ce n’est que du positif !»

Claude Damiani

Deux illustratrices primées

«Un grand bravo !», a souligné Lydie Polfer, et une salve d’applaudissements est venue accompagner les vœux dédiés aux deux artistes lauréates arrivées ex æquo pour la deuxième place du concours d’affiches représentant la Schueberfouer. Et les heureuses gagnantes sont la Française Amarylis Hibon et Ana Victoria Morales, vénézuélienne d’origine. C’est Lynn Schiltz qui a remporté le 1er prix.

«J’ai remis mon dessin une à deux semaines avant le confinement en 2020, explique Amarylis Hibon. Ensuite j’ai été informée que le concours était reporté à 2021. Et, il y a deux semaines, j’ai reçu un coup de téléphone de la part de la Ville m’informant que j’avais gagné le 2e prix et que mon affiche serait utilisée dans trois ans, en 2024», explique Amarylis. De son côté, Ana Victoria Morales raconte : «Pour être honnête, j’ai vraiment été surprise lorsque la Ville m’a appelée. J’étais à Milan quand l’annonce a été faite, et ensuite je suis mise en ordre de marche. Je suis très fière de ce prix !»

Les affiches concoctées par Amarylis Hibon (à g.) et Ana Victoria Morales illustreront les prochaines Schueberfouer. Photo DR

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