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Un Autofestival électrique


L’Autofestival doit cette année encore donner le ton et lancer une certaine dynamique sur le marché. (archives Didier Sylvestre)

Àquelques jours du début de l’Autofestival qui se tiendra du 25 janvier au 3 février 2020 inclus, la Fedamo (Fédération des distributeurs automobiles et de la mobilité) a présenté les contours de ce 56e rendez-vous incontournable dans le paysage automobile luxembourgeois.

Hier, à la Chambre des métiers, les représentants de la Fedamo, auréolée de trois années de record des immatriculations de nouvelles voitures au Grand-Duché, ont présenté, à l’occasion de l’Autofestival, un salon automobile décentralisé, quelques chiffres concernant le marché automobile luxembourgeois.

L’année dernière, les véhicules électriques ont progressé. Une tendance qui devrait se poursuivre cette année avec la mise sur le marché de nombreux véhicules. «Les fabricants sont en train d’élargir massivement leur gamme de produits, notamment électriques. Et sans être médium, je pense que l’on peut s’attendre à voir ce type de motorisation encore augmenter cette année,» a souligné Manuel Ruggiu, directeur opérationnel de la Société nationale de circulation automobile (SNCA).

L’électrique en vogue

Même discours du côté des concessionnaires. «Il y a eu une évolution importante de la part des modèles électriques et dans les 24 prochains mois, les constructeurs vont mettre sur le marché entre 80 et 200 nouveaux modèles électriques, hybrides, plug-hybrides…», assure Marc Devillet, directeur général chez Autopolis et membre de la Fedamo, qui prévient «qu’il ne faut pas mettre les motorisations essence et diesel sur le côté puisque actuellement, ce type de motorisation n’a jamais été aussi bas au niveau des taux de CO2».

Au niveau des statistiques, on peut déjà constater que les voitures électriques ont le vent en poupe au Luxembourg. L’année dernière, 986 véhicules 100 % électriques ont été enregistrés, ce qui représente une augmentation de 129,3 %. Une hausse soutenue notamment par Tesla qui a affiché une croissance de 81,34 % sur un an, passant de 86 nouvelles immatriculations en 2018 à 461 en 2019. La marque californienne peut remercier sa Model 3 lancée en février dernier. Plus «abordable» financièrement, à partir de 46 000 euros contre 85 100 euros pour la Model S, la Model 3 a donc sensiblement trouvé son public au Grand-Duché.

Les véhicules hybrides (2 245 unités) – en hausse de 106 % – et les véhicules hybrides rechargeables (913 unités) – en hausse de 28 % – ont également réussi à séduire les automobilistes luxembourgeois qui vont devoir faire face à une augmentation programmée des accises. Dans l’ensemble, la part de marché des véhicules électrifiés l’an dernier était de 7,5 %.
Mais parler d’une électrification massive du parc automobile tout comme l’objectif du gouvernement de voir 40 000 voitures électriques sur les routes du pays dans un avenir proche, semblent quelque peu trop ambitieux.

30 % des contrats annuels

Au Luxembourg, 50,6 % des voitures neuves roulent à l’essence (+7,9 % sur un an) contre 41,9 % en diesel, en baisse de 7 %.

Au niveau des types de véhicules, le SUV, pourtant décrié par les écologistes car plus lourd et plus polluant, représente 15 % du parc roulant luxembourgeois. «Les technologies évoluent et le SUV va devenir moins lourd et moins gourmand en carburant», assure Marc Devillet.

Pour Manuel Ruggiu, «il est difficile de parler de SUV, car comme le crossover, ce sont des appellations commerciales et marketing, et cela ne correspond pas aux catégories officielles».
Par contre, en jetant un œil aux statistiques, on peut constater que le «break familial» (comme une Audi Q5 ou une VW Passat Break) représente 46,1 % des nouvelles immatriculations et 26,1 % pour les «voitures à hayon arrière (comme la Fiat 500, la Mercedes GLC et l’Audi Q8).

Si l’Autofestival – baromètre du marché où il devrait «se conclure plus de 30 % des contrats de vente annuels», selon Philippe Mersch, président de la Fedamo – reste un évènement incontournable du calendrier luxembourgeois, les concessionnaires du pays n’ont pas caché leurs inquiétudes face aux futures mesures fiscales présentées récemment par le ministre en charge des Transports, François Bausch. La Fedamo a également encore rappelé «regretter» le timing du ministre et sa volonté de réformer la fiscalité autour de la pollution automobile en plus des prochaines augmentations programmées des accises sur les carburants.

Jeremy Zabatta

2 plusieurs commentaires

  1. Je préfère la voiture fonctionnant au gaz naturel. Ce dernier peut même être produit localement ( biogaz) !

  2. Quand on préfère l’électricité produite en Allemagne avec du charbon, la voiture électrique est tout simplement une absurdité. Un diesel moderne, c’est le plius écologique.

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