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Luxembourg-Ville : depuis dix ans, la capitale reverdit


En dix ans, les espaces verts «biodiversité» sont passés de 0 à 12,4 hectares dans la capitale.(photo Alain Rischard)

Plus de déchets recyclés, plus d’espaces verts, plus de pistes cyclables, moins de pesticides, moins d’eau consommée… En l’espace de dix ans, la capitale luxembourgeoise est devenue plus verte grâce à son plan d’action environnemental.

« Le Grand-Duché est connu pour être le poumon vert de l’Europe. Et Luxembourg est une ville verte. » C’est ainsi que Lydie Polfer a introduit, vendredi, le bilan des dix ans du plan d’action environnemental de la capitale. Lancé en 2006, ce plan reposait initialement sur les principes des engagements de la charte d’Aalborg +10, établis par les collectivités locales européennes unies dans la campagne des villes européennes durables et spécifiés selon les principes de la politique environnementale des accords de coalition successifs de 2005 et 2011.

« Dans l’accord de coalition de 2005, nous avions mis en place les premières bases d’une politique environnementale coordonnée entre tous les ressorts du collège grâce à la création d’un délégué à l’environnement directement lié au collège échevinal , indique Viviane Loschetter. Cette coordination a porté ses fruits. »

Dix ans après, les résultats sont concluants dans de nombreux domaines  : déchets, eau, espaces verts, mobilité… L’échevine en charge de l’Environnement dans la capitale a passé tous ces domaines en revue.

Biodiversité

La biodiversité et les biens naturels de la capitale ont été préservés notamment grâce à la gestion écoresponsable des 1  055  hectares de forêts communales selon les standards FSC et de 18  172  arbres de la ville à l’aide d’un cadastre des arbres. Depuis 2009, la capitale a aussi renoncé à l’utilisation des pesticides dans l’espace public. Des ruches ont été mises en place (960  kilos de miel produits en moyenne par an). Des jardins communautaires ont été créés depuis 2011 (trois au total en 2015). Et depuis 2011, douze hectares d’espaces verts, siglés «biodiversité», ont vu le jour.

Eau potable

La fin de l’utilisation des pesticides et la stabilisation des teneurs en nitrates grâce à un programme de conseil aux agriculteurs, mené depuis 2007, et la délimitation de zones de protection des sources ont permis de mieux protéger la qualité des eaux potables.

Viviane Loschetter note que la consommation d’eau par habitant a baissé de 30  % en dix ans. « Les campagnes de sensibilisation que nous avons menées ont eu des résultats , souligne l’échevine en charge de l’Environnement. Les résidents sont impliqués. » Et pas seulement en ce qui concerne la consommation d’eau.

Déchets

Sur les dix dernières années, les quantités de déchets collectés par habitant ont baissé de 32  % et le taux de recyclage se situe actuellement à 41,2  %, alors que les déchets résiduels contribuent à la production d’énergie dans l’usine d’incinération du Sidor. En 2010, la capitale a aussi réussi à instaurer la collecte séparée des biodéchets qui servent à produire du biogaz dans des installations de biométhanisation.

Mobilité douce et qualité de l’air

La mobilité douce s’est aussi considérablement améliorée ces dernières années  : l’installation des Vel’oh!, l’augmentation du nombre de kilomètres de pistes cyclables (de 72  km en 2006 à 156  km en 2015), l’instauration de zones 30  km/h, la mise en place du système de l’autopartage (Carloh), le développement du réseau des transports en commun, l’acquisition de bus électrique… Une mobilité douce qui sera encore améliorée avec l’arrivée d’ici la fin de l’année du tramway.

« On travaille sur une multitude de terrains en ce qui concerne la mobilité douce , confie Viviane Loschetter. Et c’est l’addition de toutes les mesures prises qui fait qu’on améliore la mobilité dans la capitale et la qualité de l’air. » En dix ans, la qualité de l’air s’est améliorée, la concentration en dioxyde d’azote passant de 58  µg/m 3 en 2006 à 47,9  µg/m 3 en 2015. C’est une belle progression, mais c’est encore au-dessus de la norme européenne  : 40  µg/m 3 .

Moins 40% de CO2 d’ici 2030

Des efforts restent donc à faire. « La tendance est à la baisse depuis 2009 , rappelle Pierre Schmitt, le délégué à l’Environnement de la capitale. Si elle se poursuit à ce rythme, d’ici deux à trois ans, on sera en dessous de la norme européenne. Les bus électriques et l’arrivée du tramway, entre autres, vont également contribuer à atteindre cet objectif. » Viviane Loschetter voit encore plus loin et vise une « réduction de 40  % des émissions de CO 2 d’ici 2030 ».

L’échevine en charge de l’Environnement dans la capitale poursuit en soulignant que la Ville va continuer de poursuivre ses efforts pour lutter contre le réchauffement climatique en termes de mobilité respectueuse de l’environnement, d’urbanisme durable (constructions passives et optimisation des performances énergétiques des bâtiments communaux), miser davantage sur les sources d’énergies renouvelables (solaire et biomasse)… La lutte pour la protection de l’environnement se poursuit. Le tout pour offrir une haute qualité de vie aux résidents de la capitale.

Guillaume Chassaing

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