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Luxembourg-Ville : Déi Gréng lancent leur campagne


La liste déi gréng pour les communales du 8 octobre : des visages connus, des petits nouveaux et beaucoup d'appétit pour la vie politique! (photo Alain Rischard)

Déi Gréng ont lancé leur campagne pour les élections communales. C’était mercredi, au skatepark, avec l’envie de continuer à rouler pour la coalition. Les Verts ont réaffirmé leur volonté de pragmatisme, qui a permis de peser sur de nombreux projets à la tête de la Ville avec le DP.

Faut-il avoir une gueule sympa pour être encarté chez déi gréng? C’est la question qu’on s’est posée lors du lancement de la campagne des élections communales en Ville, mercredi. Quinquagénaires avenants, sourires, vélos et jus frais… ça change de la violence politique, de Poutine ou de Trump que l’on voit tous les deux jours à la télé.

Ici, réunis au beau milieu du skatepark de la Pétrusse, les militants parlent d’agora citoyenne où tous les élans progressistes sont bienvenus. Des leaders se détachent, certes. Comme l’avocate Sam Tanson, première échevine de Luxembourg, qui bataille en faveur de la mobilité alternative (vélo, tram, etc.). Ou encore François Benoy, le conseiller communal qui est coordinateur chez natur&ëmwelt. Des connaisseurs. Mais on croise aussi des visages issus de la «société civile». Comprendre des débutants fiers de l’être. Des écologistes convaincus, usés d’agir seuls dans leur coin, et qui veulent passer à la vitesse supérieure.

Avec le DP, fier  du travail lancé

Pour quels thèmes déi gréng comptent-ils partir à l’assaut de l’hôtel de ville, en octobre? Tout d’abord, personne ne veut «partir à l’assaut». Même en essayant de faire dire de vilaines choses sur leurs partenaires DP de la coalition en place depuis six ans, nous n’avons pas réussi. Sympathiques, on vous dit! « Non, pragmatiques , corrige Sam Tanson. Nous n’avons aucun intérêt à jouer le parti d’opposition. Nos idées sont entendues, avec cinq conseillers gréng lors de la dernière mandature. Nous avons pu planifier des projets de A à Z, c’est ça notre vision de la politique : être dans l’action! »

Sam Tanson évoque donc le désir de continuité  : piste cyclable, tram, bus électrique, connexion verte entre quartiers… « Le travail est loin d’être achevé et déi gréng ont tout leur rôle à jouer. » Sur d’autres sujets, mis en avant sur des tracts distribués pour l’occasion, on fait remarquer que le chemin est à peine commencé. Comme sur l’éternelle pénurie de logements. « Ce n’est pas vrai, oppose Sam Tanson, on ne peut pas dire que rien n’est fait. Je vais encore à Bonnevoie pour inaugurer un nouveau chantier tout à l’heure (NDLR : mercredi après-midi).»

L’échevine l’avoue en revanche  : déi gréng peuvent apporter une autre vision de l’habitat, dans une démarche partagée. « Permettre aux habitants d’acheter un terrain avec une structure juridique adaptée, pour se passer du surcoût d’un promoteur immobilier » , lance en exemple Sam Tanson.

Un membre de l’équipe, Alex Horning, est carrément l’un des fondateurs du projet Ad’Hoc, pionnier au Grand-Duché sur l’habitat participatif. Le concept? Former des groupements de futurs propriétaires, qui ne pourront jamais revendre leur part en faisant une plus-value spéculative… Une idée hautement transgressive au Luxembourg, où la spéculation fait la richesse de trop de puissants!

Hubert Gamelon

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