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Luxembourg : des fossiles dont on a beaucoup à apprendre


Ces nouveaux fossiles ont été extraits de roches affleurant l'île suédoise de Gotland. (photo DR/MNHN)

La biodiversité actuelle résulte de millions d’années d’évolution, comme le confirme la découverte d’un fossile marin par une équipe de paléontologues dont deux chercheurs du MNHN.

Un article scientifique publié lundi dans le journal Nature Communications Biology permet de comprendre commet et pourquoi des changements évolutifs majeurs se sont produits grâce aux ophiures fossiles, un groupe important d’invertébrés marins apparentés aux étoiles de mer. Une équipe internationale de paléontologues – dont deux chercheurs du Musée national d’histoire naturelle – a récemment découvert en Suède des fossiles vieux de 428 millions d’années qui permettent de déterminer avec précision l’origine des ophiures modernes à «une seule paire d’espèces consécutives dans le temps». Cette découverte, précise le MNHN, «remet en question la théorie selon laquelle les derniers ancêtres communs des grands groupes sont impossibles à trouver dans les archives fossiles».

Ces nouveaux fossiles ont été extraits de roches affleurant l’île de Gotland, formées dans une mer tropicale peu profonde au cours de la période silurienne (qui a duré de 444 à 419 millions d’années). «Le fait que ces fossiles aient été précédemment négligés en dépit de leur intérêt scientifique évident est facilement compréhensible quand on regarde leur taille», souligne le Dr Ben Thuy, paléontologue au MNHN et auteur principal de l’étude. «Ils représentent des composants isolés du squelette original de l’ophiure et mesurent moins d’un demi-millimètre», explique-t-il. «Cette réduction de la taille d’une espèce à l’autre a entraîné une simplification structurelle du squelette, ce qui a donné lieu à la forme du corps qui caractérise toutes les ophiures modernes», complète le Dr Lea Numberger-Thuy, du MNHN et co-auteure de l’étude qui note que «la transition entre les espèces coïncide avec une crise environnementale majeure». Leur corps s’est ainsi adapté à des conditions de vie défavorables.

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