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Esch-sur-Alzette : une nouvelle antenne antidrogue au plus près des jeunes


Le député-maire d'Esch-sur-Alzette, Georges Mischo (au c.), était bien évidemment de l'inauguration de l'antenne eschoise d'Impuls. (Photo : Fabrizio Pizzolante)

L’antenne Impuls de la fondation Solina, qui agit dans le cadre de la protection des jeunes en proie à la consommation de drogue, vient d’être inaugurée au 10, rue du Commerce.

L’adresse a été soigneusement choisie : la nouvelle antenne du service Impuls qui œuvre dans les domaines de la prévention et de l’accompagnement des jeunes de moins de 21 ans face à la drogue a été inaugurée vendredi matin. Le choix du bâtiment, situé au 10 rue du Commerce, n’est pas le fruit du hasard : au rez-de-chaussée se trouve ainsi le Point Info Jeunes, tandis que le service Jeunesse de la ville est présent au premier étage du relativement petit mais confortable immeuble.

Georges Mischo : «Une seule et unique maison»

Pour le député-maire de la Ville d’Esch-sur-Alzette, Georges Mischo, cette nouvelle structure est idéalement située : «Du point de vue de la localisation, c’est très important que l’antenne vienne se greffer ici, car cela permet une connexion avec tous les autres services de la Ville qui s’adressent à la jeunesse. Je veux parler du service Jeunesse, mais aussi du Point Info Jeunes. Il y a donc un contact qui se crée dans une seule et unique maison et cela a du sens. Cette centralisation facilite aussi bien le travail des éducateurs que la visibilité et l’information en direction des jeunes ciblés. Cela n’aurait servi à rien d’implanter cette antenne Impuls à Belval ou quelque part en périphérie de la ville d’Esch, car les jeunes vivent et circulent ici. Il fallait absolument que ce soit créé en plein centre.»

Martin Kox : «Un chemin difficile pour les jeunes»

De son côté, pour l’échevin Kox, qui a entre autres pour compétence la promotion de la santé, ce choix géographique coulait de source. «Il faut que les gens soient au courant qu’une telle institution existe parce qu’il y a des parents qui demandent de l’aide et ne savent pas toujours où s’adresser pour venir en aide à leurs enfants. Cela étant, le véritable problème est que sans cette publicité importante en termes de géolocalisation, ce sera toujours la police qui ramènera les jeunes ici après un passage devant la justice… et ensuite le tribunal les forcera à fréquenter ce lieu.»

Martin Kox en est conscient : «En effet, ce n’est pas évident pour les toxicomanes de venir ici de leur propre initiative. C’est un chemin difficile pour eux. D’ailleurs, il faut continuer à travailler sur ce point. C’est donc une excellente chose de centraliser, dans les grandes villes, les différents services ayant une même vocation.»

René Meneghetti : «Être plus proche des clients»

L’échevin souligne ensuite n’avoir «jamais eu aucun problème avec les riverains du Tox-In d’Esch-Lallange», la salle de shoot située à côté du Cactus. Enfin, René Meneghetti, chargé de direction du service Impuls, explique lui aussi la nécessité de la proximité avec le public visé : «Nous souhaitions être plus proches des clients que nous encadrons. Plus de 40 % d’entre eux viennent du sud du pays et il était nécessaire d’être présent dans la capitale du Sud afin de pouvoir offrir nos services aussi bien aux jeunes qu’aux familles, aux parents… Et ce, même si on voulait être beaucoup plus près des institutions dans lesquelles les jeunes se trouvent finalement, à savoir les écoles, les maisons de jeunes et les foyers d’accueil. Toutefois, c’est une bonne chose que les services ciblant la même population soient regroupés.»

Le chargé de direction insiste sur le fait qu’«il faut agir sur le terrain avec les services de la commune» et souligne avoir «de très bons contacts avec eux, en vue d’appuyer notre action sur la prévention. Il faut travailler en coopération étroite, car le sujet est tellement complexe qu’un seul service ne pourrait le résoudre à lui seul.»

Claude Damiani

De Luxembourg à Esch en passant par Ettelbruck

Le service Impuls de l’ASBL Solidarité Jeunes apporte, dans le cadre de la protection de la jeunesse, une aide psychosociale et thérapeutique aux jeunes de moins de 21 ans, à leur famille et aux institutions concernées lorsqu’ils sont confrontés à une consommation de substances psycho-actives légales et illégales. Établi depuis 1997 à Luxembourg, le service a pris en charge thérapeutiquement quelque 8 000 jeunes consommateurs de drogue. La prise en charge concerne plus de 20 000 personnes lorsqu’on y ajoute les membres de leur famille et les professionnels impliqués. S’y ajoutent les formations pour les professionnels et les jeunes dans les lycées, les foyers d’accueil et les maisons de jeunes.

Par ailleurs, le service a lancé une antenne à Ettelbruck en 2017 et, depuis le mois d’avril de cette année, une troisième antenne, à Esch-sur-Alzette. Celle-ci est composée de trois psychothérapeutes, ce qui facilite la prise en charge de clients dont 40 % sont originaires du sud du pays. La prévention, de manière générale, est la raison d’être de l’ASBL, qui dépend de la fondation Solina. Vous pouvez soutenir le service via un don : IBAN : LU83 0080 2413 5520 2001 / BIC : BLUXLULL.

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