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Daniel veut mettre en place un système d’échange transfrontalier


«Tous les savoir-faire» belges, français et luxembourgeois sont les bienvenus dans le SEL, imaginé par Daniel Cano. (photo LQ)

Daniel Cano tente de mettre en place un système d’échange local (SEL) franco-belgo-luxembourgeois autour de Longlaville, Pétange et Aubange.

Une heure d’informatique contre une heure de garde d’enfants ou de ménage… Le principe du système d’échange local (SEL) est le partage de compétences et de temps entre les citoyens d’un territoire. Le Lorrain Daniel Cano espère mettre en place un SEL franco-belgo-luxembourgeois.

« Vous connaissez le SEL? » Samedi, lors du festival Do-It-Yourself («faire soi-même»), qui se tenait à la Kulturfabrik d’Esch-sur-Alzette, Daniel Cano interpellait les visiteurs pour leur faire part de son projet de système d’échange local (SEL) transfrontalier (France, Luxembourg et Belgique). « Le principe du SEL est simple », explique l’homme de 65  ans, originaire de Mont-Saint-Martin. « Il est basé sur le constat que chaque individu possède des moyens, des compétences ou du temps qu’il peut échanger avec les autres. Dans notre société où tout est régi par l’argent, les SEL permettent de retrouver d’autres valeurs, de créer d’autres liens avec des personnes différentes, mais ouvertes à des contacts plus humains. »

Concrètement, dans le SEL, il n’y a pas d’argent. Ce sont des échanges de compétences  : informatique, garde d’enfant, ménage, courses, repassage… « On peut tout imaginer , avance Daniel Cano. Chacun donne ses compétences et ses attentes. Tous les savoir-faire sont les bienvenus. L’échange se fera en termes de temps. Une heure d’informatique équivaut à une heure de ménage par exemple. »

Le tout sur une zone géographique spécifique. «L’idée est de faire un cercle de 10  kilomètres de rayon dont le centre serait Longlaville, Pétange et Aubange, précise le retraité français. Cette zone couvrirait les communes de Longwy, Mont-Saint-Martin, Hussigny, Differdange, Belvaux, Messancy…»

«Créer un lien social transfrontalier»

Pour Daniel Cano, la dimension transfrontalière de son projet de SEL est très importante  : « Au-delà d’un partage de savoir-faire, l’objectif est également de créer du lien social entre les générations, les classes sociales et entre les nationalités. Aujourd’hui, globalement, les échanges entre les trois pays sont superficiels, l’objectif est vraiment de créer des liens entre Français, Luxembourgeois et Belges. Le tout en échangeant nos compétences et en nous entraidant. C’est une démarche citoyenne, solidaire et transfrontalière. »

Pour le moment, « une dizaine de familles, quatre belges et depuis samedi cinq luxembourgeoises » ont fait preuve de leur intérêt pour le projet.

Le porteur du projet de SEL transfrontalier poursuit en indiquant vouloir « organiser une réunion courant mars avec les personnes intéressées pour lancer concrètement de manière collective le projet. J’insiste sur le terme collectif. Ce sera un travail d’équipe, probablement via la création d’une association, d’un site internet… On prendra les décisions tous ensemble ».

Daniel Cano conclut en lançant un appel  : « Et toutes les autres personnes intéressées peuvent nous rejoindre à tout moment! »

Guillaume Chassaing

Courriel  : dan.cano@yahoo.fr

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