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Archives nationales : enfin un nouveau bâtiment !


Un aperçu du futur bâtiment qui accueillera les Archives nationales à Esch/Belval. (Photo : Paul Bretz Architectes)

L’attente fut longue depuis le concours lancé en 2003 pour la réalisation d’un nouveau bâtiment dédié aux Archives nationales, mais la situation s’est décantée : elles déménageront à Belval.

Actuellement dispersés sur cinq sites différents à travers la capitale et sa périphérie, les services et dépôts des Archives nationales seront, à l’avenir, regroupés sur un seul et unique site, à savoir celui d’Esch/Belval. «Enfin!», s’est exclamé hier la ministre de la Culture, Sam Tanson, visiblement soulagée que ce projet se concrétise, «près de 20 ans plus tard, car ce nouveau bâtiment répond à un réel besoin», a-t-elle souligné.

«À la suite de la modernisation de la législation relative à l’archivage en 2018, le Luxembourg se dote, avec ce nouveau bâtiment, des infrastructures adaptées à une gestion appropriée de l’information et des archives au niveau national, essentielle pour le maintien de la mémoire collective du Luxembourg et pour le bon fonctionnement de l’administration publique et du système démocratique», a encore indiqué la ministre Sam Tanson.

Avant, pour la ministre, de rappeler que les Archives nationales sont, actuellement, dispersées entre le plateau du Saint-Esprit (bâtiment central, depuis 1968), son parking (depuis 2005), le dépôt de Bourmicht et le centre Hermès à Bertrange (depuis 2014 dans les deux cas), et le dépôt Athénée (depuis 2018). «Cette solution ne fut pas toujours optimale, si je me réfère par exemple à l’inondation survenue en juillet 2019 dans le dépôt des Archives nationales situé au niveau -5 du parking Saint-Esprit», a encore estimé la ministre de la Culture.

«Synergies avec l’Uni et les CRP»

De manière plus générale, Sam Tanson s’est réjouie du fait que le futur bâtiment abritera forcément plus de documents, «ce qui est bénéfique pour la recherche et pour l’avenir en général». D’un point de vue pédagogique, la ministre s’est également félicitée qu’«il y aura davantage de facilités et d’opportunités pour le grand public».

Quant au choix du site de Belval, la ministre l’a qualifié sans ambages d’«optimal», notamment de par le fait que «des synergies se créeront avec les futurs voisins des Archives nationales que sont l’université du Luxembourg et les centres de recherche publics (CRP)», qui ont déjà élu domicile sur l’ancienne friche industrielle.

Et pour couronner le tout, Sam Tanson a salué ce projet, qui s’inscrit «dans une politique générale de décentralisation et parce que le site choisi d’Esch/Belval est très bien desservi par les transports publics et connecté aux pistes cyclables».

De son côté, la directrice des Archives nationales, Josée Kirps, a notamment salué l’avancée en termes de logistique («Avoir tout sur un seul site, aussi bien l’administration que les dépôts, est un réel avantage»).

Des expositions pour valoriser le patrimoine

Avant pour la directrice d’encenser, notamment, la future tenue d’expositions : «Il y aura aussi de la place pour valoriser le patrimoine national. En effet, il est prévu d’y réaliser un espace d’accueil et de rencontre, un espace culturel et pédagogique et un espace de consultation avec guichet d’émission.»

Par ailleurs, Josée Kirps a, elle aussi, exprimé son soulagement quant au déblocage du projet, en faisant part d’une anecdote plus que révélatrice du soulagement général : «Lorsque le concours international pour la réalisation d’un nouveau bâtiment pour les Archives nationales a été remporté, en 2003 (lauréat : bureau d’architectes Paul Bretz), je me suis fait remettre un casque de chantier; je l’ai d’ailleurs toujours dans ma voiture… On pensait, à l’époque, que tout irait très vite! Mais, enfin, le projet a été approuvé, une vingtaine d’années plus tard!»

Claude Damiani

Un budget de plus de 77 millions

Concernant le calendrier, si le projet de loi a été présenté hier, la loi autorisant le lancement des travaux du nouveau bâtiment devrait être votée à la Chambre des députés dans les prochains mois (officiellement «à la mi-2020»), alors que le chantier débutera entre la moitié et la fin de l’année prochaine. Enfin, la durée des travaux a été estimée à 36 mois, pour une livraison fin 2024 au plus tard.

Quant au budget engagé, il s’élève à exactement 77 270 000 euros ttc (indice 811.88/1er avril 2019). Par ailleurs, le bâtiment bénéficiera d’une surface nette de 16 000 m2 (surface brute de 25 800 m2) et d’un volume de construction de 102 600 m3.

En outre, il n’est pas exclu que le bâtiment soit, à terme, étendu. «Il y aura de la marge pour une éventuelle extension dans le futur», ont indiqué les ministres Sam Tanson et François Bausch.

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