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Violences sur l’A31 : deux cousins condamnés


Pression, intimidation et menace d'une arme à feu : un automobiliste a eu la peur de sa vie début août. (illustration RL)

Deux cousins ont été condamnés pour des violences aggravées sur l’A31 et une série de vieux dossiers.

Stéphane, 36 ans, et Samir, 33 ans, sont des oiseaux difficiles à attraper et ne l’ont été que le 9 août, l’avant-veille de leur comparution immédiate pour des violences aggravées commises le 4 juillet sur l’A31 aux alentours de 0h30. Les deux cousins qui roulent dans le sens sud-nord arrivent comme une balle dans le rétroviseur d’un automobiliste quittant la voie centrale pour achever de dépasser plus lent que lui. Ils ralentissent et ça les énerve.

Appel de phares, manœuvre d’intimidation, les prévenus rongent leur frein devant cet escargot qui les retarde, avant de se rabattre à hauteur de La Maxe. Là, les deux mâles arrivent à sa hauteur et menacent. « Arrête-toi, on va te tuer », rapporte le conducteur que Samir invective et menace d’un pistolet pointé en direction de sa tête.

C’était, selon une analyse de Me Quatrebœufs, en défense, pour mettre la pression ou prévenir la réaction d’un inconnu qu’ils percevaient aussi gonflé qu’eux pour oser leur résister alors qu’ils étaient pressés. « Il a eu la peur de sa vie », rapporte Me Stéphanie Rosati pour la partie civile.

Mais cette frousse n’altère pas les réflexes professionnels de la victime, un policier de Metz dont rien n’indiquait sa qualité. Il était en civil. Peu importe, il reconnaît Stéphane et relève leur immatriculation avant de sortir à la croix d’Hauconcourt tandis que les cousins tirent tout droit et s’évaporent. Pour brouiller les pistes, ils poseront dès le lendemain les plaques d’une doublette sur leur voiture. Peine perdue. Ils sont retrouvés ces derniers jours dans un snack de Maizières-lès-Metz et interpellés.

« En aucun cas », ils n’ont voulu percuter le policier ni le pousser dans les glissières. Quant au pistolet, c’est une arme en plastique, expliquent les prévenus qui s’attendent à prendre cher. Pas seulement à cause de leur casier en fonte, mais d’une série de vieux dossiers joints à la procédure.

Le procureur demande 3 ans ferme contre Samir et 2 ans contre Stéphane. La défense de Me Quatrebœufs s’interroge sur le comportement de la victime et certaines de ses déclarations, mais n’ignore pas que la mission est quasi impossible. La réponse du tribunal, qui suit les réquisitions, le confirme. Les cousins montent à Queuleu dans la foulée.

Frédéric Clausse (Le Républicain Lorrain)

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