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Uckange : 80 places de parking, ça ne suffit toujours pas


Débordé par l'afflux des frontaliers, Uckange dégage des places pour les frontaliers. Mais ça ne suffira pas, vu la tendance observée par le Liser luxembourgeois : 20 nouveaux travailleurs venant de Lorraine par jour ouvré de travail au Luxembourg ! (Photo : Armand Flohr / Républicain Lorrain).

Un nouveau parking vient d’être inauguré à la halte ferroviaire d’Uckange, pour ne pas se laisser totalement déborder par le nombre de travailleurs frontaliers. Ils sont désormais 500 chaque matin, faisant de cette simple halte la 14e gare de Lorraine !

Quatre-vingts places de parking supplémentaires viennent d’être inaugurées ce mardi matin à la gare d’Uckange. Ces nouvelles places se trouvent dans le prolongement d’un parking déjà existant, à l’arrière du Jardin des Traces et du parc du haut-fourneau U4. C’était nécessaire, mais toujours pas suffisant puisque le maire, Gérard Léonardi, comptabilise chaque matin au moins cinq cents frontaliers qui viennent stationner là pour attraper un TER en direction du Luxembourg, pour quatre cents places de parking au total.

Ce nouvel investissement accompagne la montée en puissance incessante de la halte ferroviaire uckangeoise. « Nous sommes victimes de la gratuité du stationnement, les frontaliers viennent de partout ! », observe Gérard Léonardi. En quelques années, la halte a fait un bond dans le classement des gares lorraines, passant de 28e à la 14e place. La fréquentation a explosé : +40 % depuis 2015. Plus de cent TER s’y arrêtent chaque jour. Du coup, un premier parking payant est en cours d’aménagement. « Les places partent comme des petits pains ! », constate Gérard Léonardi. Pas étonnant, pour 35 € par mois, les usagers seront assurés d’avoir une place réservée. « Les gens disent qu’ils gagnent une heure le matin et une heure le soir », rapporte le maire. C’est aussi nettement moins cher que de risquer un PV de 50 ou 70 € chaque jour, en étant obligé d’abandonner sa voiture à un endroit non autorisé, faute d’espace libre. Dès 6 h 30, d’ordinaire, c’est plein !

Des trains avec ERTMS

La conseillère régionale, Marie-Rose Sartor, en a profité pour montrer que le Grand Est prépare au mieux une période qui s’annonce délicate pour les frontaliers à partir du 1er janvier : l’interdiction de circulation des trains non équipés du système de sécurité ERTMS sur le réseau du Grand-Duché. « Quatorze trains seront équipés, plus les quatre des chemins de fer luxembourgeois », a énuméré la conseillère. Soit la moitié des trains actuellement utilisés. La solution sera de concentrer ceux qui seront déjà équipés entre Luxembourg et Thionville. « Il n’y aura pas de suppression de trains », promet ainsi Marie-Rose Sartor. En revanche, elle a confirmé un manège qui s’annonce assez périlleux en gare de Thionville : « Des transferts quai à quai entre les trains non équipés et ceux équipés du système ERTMS ». En toute logique, cela devrait ne durer que quelques mois puisque tous les trains devraient être mis aux normes luxembourgeoises pour le 15 juin et donc à nouveau autorisés de circuler normalement.

Olivier Simon (Le Républicain Lorrain)

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