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Thionville : elle croyait à l’amour, c’était une escroquerie


Cela fait un an que Mathilda entretient une relation virtuelle avec le Thionvillois : ils ne sont jamais vus. Pourtant, elle le considère comme son compagnon. Compagnon qui lui demande de sortir d’une mauvaise passe en lui envoyant de l’argent. (Photo : le Républicain lorrain/Philippe Neu)

Son amant virtuel parti au Burkina lui réclame 2 500 euros pour rentrer à Thionville. Il s’agit en fait d’un « brouteur ». Derrière son pseudo se cache un ou des arnaqueurs. Parfois très doués pour détrousser leurs victimes. Un fléau.

Elle a pour l’heure évité de se faire délester de toutes ses économies. Mais à écouter cette habitante de Dunkerque, c’est un véritable crève-cœur de ne pas pouvoir porter secours à son compagnon thionvillois. Compagnon… Le qualificatif est certainement un poil exagéré, car celui avec lequel elle entretient une relation via un site de rencontres depuis un an n’a jamais daigné franchir le cap du rendez-vous réel.

Pire : il vient de lui arriver une sacrée tuile à ce Thionvillois présumé, bloqué au Burkina-Faso. Le père de famille lui a annoncé qu’il est retenu dans ce pays d’Afrique où il devait régler une formalité, la succession de son papa, qui avait fini ses vieux jours là-bas.

Mais c’était sans compter le braquage de sa chambre d’hôtel qui l’oblige aujourd’hui à demander à sa « petite femme » quelque 2 500 euros pour rentrer en France. Juste pour resituer, la prétendue victime de vol est sur le sol burkinabé depuis mars 2017. Elle y serait toujours, car le patron de l’hôtel lui aurait confisqué son passeport et les forces de l’ordre locales veilleraient à ce qu’elle se présente régulièrement au poste.

« Tu verras, quand tu raconteras cette histoire, personne ne te croira »

Attendrie par les messages de détresse de son contact, Mathilda* craint qu’on lui reproche une « non-assistance à personne en danger ». Alors elle dit avoir multiplié les appels pour prévenir les autorités compétentes. Avec en tête encore les paroles de son « homme » : « Tu verras, quand tu raconteras cette histoire, personne ne te croira ».

Mathilda* en est convaincue : son ingénieur, natif de Dunkerque, et dont la fille serait scolarisée dans une école thionvilloise, est en fâcheuse posture. Impossible de concevoir qu’elle-même aurait pu l’avoir été, si elle avait répondu aux sollicitations de son pseudo chéri.
Tous les jours sur la planète, des âmes esseulées en quête d’amour tombent dans le panneau.

Emmanuel Correia
(Le Républicain lorrain)

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