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Pénurie de candidats à l’emploi dans la restauration rapide : « C’est assez incroyable »


Un peu plus d’une dizaine de postes sont à pourvoir entre les deux restaurants thionvillois. (Photo : Pierre Heckler)

Depuis quelque temps, des professionnels de la restauration font face à une véritable pénurie de candidats pour les postes à pourvoir. Exemple avec ce restaurant thionvillois de l’enseigne Burger King.

Si la levée progressive des mesures de confinement a permis à bon nombre de professionnels de la restauration de pouvoir reprendre des couleurs et de respirer un bon coup, certains s’alarment néanmoins. Pas d’un manque de clients, mais plutôt d’un manque de personnel. Ainsi, en avril dernier, ils étaient déjà plusieurs à sonner le tocsin quant à leurs difficultés à recruter.

Depuis, la situation ne semble pas vraiment s’être améliorée, en particulier dans le secteur de la restauration rapide, à telle enseigne qu’aujourd’hui, du côté de Burger King, une douzaine de postes sont à pouvoir entre les deux restaurants de la cité thionvilloise. « Je reçois très peu de CV qui valent le coup, s’inquiète Gabriel Da Silva, directeur adjoint du restaurant franchisé situé chemin du Leidt. Jusqu’à présent, il n’y avait jamais eu de soucis ou de problèmes pour trouver, mais à ce stade, c’est assez incroyable ».

De multiples démarches pour tenter de recruter

Entre-temps, Gabriel pense avoir tout essayé pour trouver les perles manquant à son équipe. « Pôle Emploi, la Mission locale, des affiches dans le restaurant, même les réseaux sociaux comme Linkedin, Facebook, Twitter, Snapchat… On cherche vraiment pour tous types de postes des gens qui seraient disponibles cet été et à la rentrée, pas juste pour quelques semaines. »

D’ailleurs, début juin, la marque américaine a lancé au niveau national une vaste campagne intitulée « Recrutez-nous », avec 3 000 postes à pourvoir d’ici un an. « Dans la restauration rapide, nous n’avons pas d’exigences incroyables en termes de diplômes ou d’expérience. Les contrats sont des CDI de vingt-cinq heures à temps partiel sur différents postes et on essaye vraiment d’être arrangeant au niveau des horaires, même si parfois, ce n’est pas possible. C’est à se demander si, avec le décalage des aides sociales et après avoir été confinés, certains ne veulent pas laisser passer l’été avant de commencer à vouloir trouver un emploi. »

Et à l’argument de la difficulté supposée du travail, le directeur adjoint préfère voir le verre à moitié plein : « Il y a des contraintes, oui, mais c’est aussi ce qui fait qu’on aime ce métier. »

David Hourt (Le Républicain Lorrain)

4 plusieurs commentaires

  1. chef chaudard

    la pénurie de main d’oeuvre, c’est partout, pas seulement dans la zone frontalière. Les gens ont pris (trop) goût à être payé pour regarder netflix dans leur canapé. ça ne va pas être facile de leur dire de se remuer.

    • Pour être dans la restauration depuis 10 ans, cela ne m’étonne même pas !!!
      Pénurie de main d’œuvre ahah ce qu’il faut pas entendre et proposer des salaires à 1500 euros pour faire de la coupure toutes la semaine bosser 6 jours sur 7 en gros 50h semaine pour 1500 je pense qu’il est la le problème!!!
      En coupure tu n’as pas de vie tu pars le mâtin 10h tu rentres à 15h pour reprendre à 18h et finir à minuit et tous ça pour 1500 1600 1700 les patrons ne veulent plus payer leurs employés du coup pas étonnant

  2. Nennt dir dat Restaurant……???.. Fraasbuden sin ed……

    • Albert Marescal

      Plus personne ne veut bosser pour le smic français.. La norme a Thionville c’est le smic Luxembourgeois, plus personne ne veut travailler à temps plein en zone frontalière pour moins de 2000 euros.

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