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Micheville : un collège franco-luxembourgeois ?


Le Premier ministre luxembourgeois, Xavier Bettel, ne serait pas insensible au projet. Il faut dire que le construire au Luxembourg, vu le manque de foncier, commencerait par coûter le double ! (Photo d'illustration : Le Quotidien).

Officiellement, le département «ne souhaite pas communiquer sur le sujet». La construction d’un collège franco-luxembourgeois à Micheville a pourtant bien été évoquée par Patrick Weiten il y a une dizaine de jours.

Répondant à la presse luxembourgeoise, le président du département de la Moselle a ainsi expliqué pourquoi le site situé entre Villerupt et Audun-le-Tiche avait le profil idéal pour accueillir le nouveau collège. L’ancienne friche sidérurgique qui fait face à Esch-Belval et qui s’étend sur 50 hectares est en pleine mutation. Les immeubles y poussent comme des champignons depuis que son aménagement fait l’objet d’une opération d’intérêt nationale (OIN). À terme, 1 300 logements, un centre commercial, une salle de spectacle et un hub de mobilité y seront construits.

Ce collège serait la clé de voûte du projet Educo, que porte Patrick Weiten depuis quatre ans. Un projet qui table sur le rapprochement des systèmes éducatifs français et luxembourgeois pour répondre aux besoins croissants de personnel qualifié au Luxembourg.

Centre de formation pour aides-soignants et infirmiers

Avec la nomination de Patrick Weiten pour six mois aux fonctions de président de l’Établissement public d’aménagement Alzette-Belval (l’aménageur de Micheville), le projet pourrait connaître un coup d’accélérateur. Les planètes sont alignées : le collège d’Audun-le-Tiche fait partie des dix établissements prioritaires pour une reconstruction, la population augmente, les besoins sont énormes, le foncier est disponible et il y a une volonté politique.

Le Premier ministre luxembourgeois, Xavier Bettel, ne serait pas insensible au projet. Mais ce qui retient encore plus son attention, c’est la proposition faite par le président Weiten d’y adosser un centre de formation pour aides-soignants et infirmiers. Une réponse au besoin de personnel dans les hôpitaux luxembourgeois, dont les frontaliers constituent 70% des effectifs.

Ce lieu de formation serait cofinancé par le Grand-Duché, et vraisemblablement subventionné par les fonds européens. Pas sûr que cela ravisse les établissements français, déjà confrontés à une fuite des talents et à un manque criant de personnel…

Damien Golini (Le Républicain Lorrain)

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