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Metz : la cathédrale en appelle aux fidèles pour boucler son budget


À la cathédrale, les cierges et les bougies n’ont plus la cote, au grand dam du conseil de fabrique. (illustration RL/Maury Golini)

C’est inédit. Le conseil de fabrique de la cathédrale de Metz demande à ses fidèles une petite obole pour réussir à financer ses travaux et équilibrer ses comptes. Le Covid et les confinements sont passés par là… L’année 2021 s’annonce compliquée.

Depuis la Toussaint, une feuille volante guette les badauds, les touristes locaux et les fidèles à la porte de la cathédrale de Metz. Elle appelle aux dons, d’urgence. « Ce doit être une première », reconnaît Mgr Dominique Thiry, vicaire général et président du conseil de fabrique de Saint-Étienne. Pas d’appel au financement participatif, pas de vidéo angoissée sur YouTube, pas d’animation spéciale : juste une feuille volante et des relais auprès du média du diocèse. Le conseil de fabrique n’a pas les moyens techniques et humains pour frapper les esprits à la mode moderne. Il se contente de la simplicité. Et d’une forme d’humilité partagée, aussi. Ce que vit la cathédrale, toutes les églises le vivent. Le Covid et les deux confinements ont fait chuter les oboles du dimanche et creusé les budgets.

Une « chute drastique des recettes »

« Nous enregistrons une chute drastique des recettes, détaille Mgr Thiry. Nous subissons ce que toutes les entreprises subissent… » Il pose les chiffres sur la table. « Notre budget annuel, c’est 300 000 euros. Cela peut paraître beaucoup, mais nous payons le sacristain, la secrétaire, l’électricité, le nettoyage et une partie des 40 000 euros de chauffage* ». Sans compter l’important budget des cierges et des bougies… « Les deux-tiers de nos recettes proviennent des cierges et des bougies, le troisième de la quête de la messe. » Or, il n’y a pas eu d’office durant les confinements, et depuis leur reprise l’assemblée du dimanche a fondu de près d’un tiers.

Pour obtenir des dons, le conseil brûle un cierge

Pas de chance : le conseil de fabrique avait investi pour le jubilé, qui n’a rien rapporté. À ces charges du quotidien s’ajoutent les chantiers : « On a refait la sacristie basse, mais la sacristie haute, celle des chanoines, crie misère » Les travaux étaient calés pour l’an prochain. Sans oublier les 27 000 euros nécessaires à la montée de la cloche Paul. « La situation est délicate, nous n’avons plus qu’un mois de trésorerie d’avance et nous ne sommes pas à l’abri d’un troisième confinement… », analyse Mgr Dominique Thiry. Qui s’en remet à « l’Espérance ».

Olivier Jarrige (Le Républicain Lorrain)

*Le reste est une subvention de la Ville de Metz, de 13 000 euros.

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