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Metz : Guillaume Henrich-Lucas, réalisateur de 17 ans


Guillaume, dans son bureau, derrière les trois écrans de son ordinateur en train de monter le making of de son court métrage.  (Photo : ronan bardet/le républicain lorrain)

Il n’est pas majeur, mais Guillaume Henrich-Lucas est déjà réalisateur d’un court métrage de guerre. Son film retrace l’histoire d’un soldat américain en 1944 à Metz.

« J’aurai 18 ans dans dix jours. » Ce mardi 18 octobre, Guillaume Henrich-Lucas profite de son temps libre pour s’atteler au montage du making of de son court métrage. En «parallèle» des révisions de son bac, il a réalisé un film sur la bataille de Metz qui s’est déroulée pendant la Seconde Guerre mondiale. Une œuvre amateur qui a demandé plusieurs mois de travail.

La fièvre du cinéma, il l’attrape jeune. «À 12 ans, j’ai commencé, comme beaucoup, à tourner des vidéos dans ma chambre.» Plusieurs dizaines de créations qu’il postera au fur et à mesure des années sur YouTube. Mais sur la plateforme américaine, il plafonne à 300 abonnés. Alors en décembre 2021, il se lance sur TikTok. Très vite, ses vidéos rencontrent un certain succès. Aujourd’hui, près de 19 000 personnes le suivent sur ce réseau.

Des acteurs luxembourgeois

Fin 2021, grâce à cette nouvelle audience, un jeune Parisien, amateur de reconstitutions historiques, prend contact avec lui. Pendant quatre mois, ils vont écrire le scénario de leur projet. «Je rêvais de faire un film de guerre, mais je pensais que c’était réservé aux gros budgets.» Le choix de cette bataille? «Parce que je suis messin, et qu’on n’entend pas beaucoup parler de cet évènement. Il est un peu oublié, pourtant il est important. Metz était une place forte de l’Allemagne nazie.»

Pour les besoins du tournage, le coauteur parisien va faire appel à une dizaine de reconstitueurs. Sur le terrain prêté par un particulier, à Ars-sur-Moselle, une quinzaine de Luxembourgeois joueront les soldats. Des passionnés venus avec leur uniforme et leur fusil. En cinq jours, avec toute l’équipe, ils capturent «3 à 4 heures de rush». Le budget? Environ 2 000 euros. «J’avais déjà les caméras et le drone de mon père. Le reste c’était pour payer l’essence, le maquillage, le faux sang et les explosifs.»

Son rêve ? Partir aux Etats-Unis

Pour simuler les explosions, ils ont placé des pétards dans des sacs, remplis de farine. Guillaume va ensuite passer un mois à monter et à créer les effets spéciaux, pour un résultat bluffant. Metz 1944, la bataille oubliée, raconte l’histoire de Jake Private, un soldat américain de la 5e division d’infanterie, dont l’escouade est prise en embuscade par des soldats allemands. Un film joué en anglais, allemand et platt.

Guillaume a encore des projets dans ses tiroirs. Mais celui qui se définit comme un «autodidacte» ne souhaite pas faire d’école de cinéma. Actuellement, il est en première année d’anglais, à l’université de Metz, «pour s’améliorer» dans cette langue. Son rêve? Partir aux États-Unis afin de vivre de sa passion.

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