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EDF va arrêter un réacteur à Cattenom pour des soupçons de corrosion


La centrale de Cattenom, en Moselle, aux portes du Luxembourg (photo archives AFP)

EDF a annoncé ce mardi 8 février que les réacteurs de Cattenom 3 en Moselle, de Bugey 4 dans l’Ain mais aussi de Chinon 3 en Indre-et-Loire seront arrêtés au cours des prochains mois.

EDF a annoncé ce mardi l’arrêt prochain de trois réacteurs nucléaires supplémentaires pour des «contrôles» à la suite des problèmes de corrosion sur des systèmes de sécurité rencontrés sur d’autres unités.

Les réacteurs de Chinon 3 (Indre-et-Loire), Cattenom 3 (Moselle) et Bugey 4 (Ain) seront arrêtés au cours des prochains mois, selon des données publiées sur le site d’EDF.

«On va les arrêter pour effectuer des contrôles», a expliqué un porte-parole. Ces contrôles font suite à une revue documentaire sur l’ensemble du parc nucléaire français à la recherche de problèmes de corrosion déjà confirmés sur au moins quatre réacteurs, actuellement à l’arrêt.

Trois autres réacteurs vont également faire l’objet de contrôles mais pendant des arrêts qui étaient déjà programmés. L’arrêt de Flamanville 2 va toutefois être prolongé de 5 semaines.

Enfin, EDF a prolongé de cinq mois l’arrêt de deux réacteurs où les problèmes de corrosion avaient déjà été détectés (Penly 1) ou soupçonnés (Chooz 1). Le premier ne fonctionnera pas jusqu’au 31 octobre 2022 et le second jusqu’au 31 décembre.

Tension possible sur l’approvisionnement électrique 

EDF avait abaissé lundi soir sa prévision de production nucléaire en France cette année « dans le cadre de son programme de contrôles sur le parc nucléaire », à la suite des problèmes de corrosion sur le système de sécurité identifiés pour certains réacteurs.

La prévision a été ramenée à 295–315 térawattheures (TWh), contre 300–330 TWh précédemment. EDF, qui visait initialement un production de 330 à 360 TWh, avait déjà revu en baisse sa prévision le 13 janvier.

Ces problèmes risquent d’accroître la tension sur l’approvisionnement électrique de la France cet hiver, déjà compliqué par un calendrier de maintenance chargé et perturbé par la pandémie de Covid-19.

Il n’y a pas de risque de black-out en France

Le gestionnaire du réseau électrique RTE avait indiqué vendredi maintenir sa « vigilance sur la fin de l’hiver » pour l’approvisionnement, en raison d’un nombre élevé de réacteurs nucléaires à l’arrêt, tout en notant que « les prévisions météorologiques sur la période sont favorables ».

«Il n’y a pas de risque de black-out en France parce que nous avons mis en place un certain nombre de mécanismes pour éviter cela», a assuré mardi la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili sur France Info.

Un commentaire

  1. Et les problèmes continuent, encore et encore…

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