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Rien de réchauffant

Mais où est donc passé le changement climatique ? Cette question se pose, en effet, si l’on jette un coup d’œil par la fenêtre. Hier, le calendrier renseignait qu’on était le 2 août. Le mercure ne dépassait guère les 20 °C. Des alertes en raison de pluies abondantes et de vents forts ont été lancées.

Depuis plusieurs semaines, l’été s’est transformé en automne précoce. Alors, qu’en est-il de ce réchauffement de la planète qui doit nous inciter à laisser plus souvent la voiture au garage, à prendre moins souvent l’avion ou à ne pas remplir sa piscine dans le jardin?

Les climatosceptiques jubilent déjà. Fini la «dictature climatique» que les gouvernements chercheraient à imposer. Depuis toujours, il existe des étés plus ou moins ensoleillés et des hivers avec plus ou moins de neige. Ceux qui doutent que le changement climatique soit réel commettent néanmoins toujours une erreur de taille.

Le climat n’est pas la météo, et la météo n’est pas le climat. Ou pour reprendre les mots de la députée Jessie Thill (déi gréng), détentrice d’un diplôme en physique environnementale : «Le changement climatique ne se traduit pas par des températures élevées partout dans le monde, mais les émissions de CO2 provoquent un réchauffement général de l’atmosphère.» Notre système climatique perd son équilibre, les événements météorologiques extrêmes se multiplient.

La tornade qui a frappé, en 2019, le sud du pays ou les inondations historiques de l’été 2021 sont deux illustrations de ce phénomène. Cette année, la sécheresse s’est installée au printemps, suivie d’une canicule au mois de juin, devenu le plus chaud jamais enregistré.

Et même la météo maussade de juillet ne permettra pas d’inverser la tendance. Il suffit de regarder les canicules et feux de forêts qui touchent le sud de l’Europe pour réaliser que les conséquences du réchauffement climatique sont bien réelles.

Pour agir, d’aucuns clament que la politique veut décréter des interdictions à tout va. C’est faux. Mais il est dans notre intérêt à tous – et dans celui des futures générations – de remettre en question notre façon de vivre.

Le dernier mot appartiendra toujours à la planète Terre, qui n’a certainement pas besoin des humains pour (sur)vivre.

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