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Le hic climatique

Plus que jamais, la lutte contre le changement climatique attise les tensions. Que ce soit la taxe carbone ou la fin du moteur thermique, l’installation de panneaux photovoltaïques et d’éoliennes ou la simple interdiction de couverts et d’assiettes à usage unique. À chaque mesure, une levée de boucliers se fait ressentir. Même s’il faut relativiser les choses, les réticences qui s’expriment de manière plus ou moins virulente ne peuvent pas être complètement ignorées.

Le gouvernement luxembourgeois a misé sur une consultation renforcée de la population, de la société civile et de l’économie pour obtenir un soutien aussi large que possible à la révision du plan Énergie-Climat (PNEC). Présenté hier, le projet de mise à jour comprend 197 mesures, dont 57 qui émanent du Klima-Biergerrot. Cette plateforme composée au départ de 100 citoyens a soumis aux responsables politiques un long catalogue de propositions pour accélérer la lutte contre le changement climatique. Cet exercice a été semé d’embûches, comme nous l’avions révélé dans nos colonnes. Désormais se pose la question de savoir si le processus participatif – qui sera reconduit avant la validation, en juin 2024, du PNEC révisé – sera suffisant pour vraiment mener à bien une politique climatique encore plus ambitieuse.

Une pétition réclamant le retrait d’interdiction dès 2035 du moteur thermique a obtenu plus de 8 230 signatures. Une autre voulant interdire la circulation des vélos sur les routes a récolté près de 1 200 signatures. Comme évoqué, ces chiffres doivent être remis dans leur contexte. Certains partis ne vont pas hésiter à exploiter ce mécontentement en inscrivant dans leurs programmes électoraux un retour en arrière sur certaines mesures climatiques. L’ADR se montre le plus offensif en la matière. Le CSV clame que la protection de l’environnement ne doit pas se faire aux dépens de l’économie.

Dans ce contexte, le Premier ministre, Xavier Bettel, a lancé, hier, une mise en garde émotionnelle. Il espère que la campagne à venir ne va pas donner lieu à du «populisme» et de l’«opportunisme» en lien avec la question climatique. En fin de compte, les électeurs devront se prononcer sur leur volonté de soutenir les jalons de durabilité posés par le gouvernement sortant.

Un commentaire

  1. Stephen Davids

    S’il vous plaît, moins d’une personne sur 10 000 dans le monde est Luxembourgeoise. Achetez les moteurs qui font le mieux votre affaire. Le carbone atmosphérique n’est pas votre problème. Occupez-vous de la qualité du milieu CHEZ VOUS ! Dépensez votre argent PNEC surtout pour vous prémunir contre des vagues de chaleur ou de froid ou les effets de pluies ou de neige plus abondantes, sur des choses utiles.

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