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Le calme après la tempête

Le coup de semonce a bien été entendu par les manifestants antirestrictions sanitaires et antivaccination. Le samedi 15 janvier restera gravé dans les mémoires. Ce qu’il s’est passé dans l’avenue de la Liberté est un événement rarissime au Grand-Duché. Les bousculades, les charges policières, le pays a pu connaître cela ces dernières décennies lors des manifestations de métallurgistes devant le siège d’ArcelorMittal ou autour du quartier européen au Kirchberg. Là, les protestataires étaient luxembourgeois et, en face d’eux, la police grand-ducale a dû réagir aux excès de certaines personnes. Fermement. Force est restée à la loi, mais les images de violences ont perturbé beaucoup d’entre nous. Ce samedi, c’était fort heureusement l’heure du retour au calme.

Les deux manifestations qui ont eu lieu ce week-end ont été officiellement déclarées et autorisées par les autorités. Elles se sont déroulées dans le périmètre établi entre le Glacis et la place de l’Europe pour éviter tout débordement vers le centre-ville. Les manifestants sont restés dans les clous et aucune provocation inutile n’est venue entraver le bon déroulement de ces rassemblements. Car, même si l’immense majorité des habitants du pays ne sont pas du même avis que les participants de ce rendez-vous, notre démocratie nous oblige à entendre toutes les opinions. Tant qu’elles s’inscrivent dans la légalité. Ces discours parfois incongrus doivent être audibles aussi sur la place publique, et non uniquement sur des réseaux sociaux, pour pouvoir être contredits.

Les rassemblements de ce samedi ne seront pas les derniers. Même s’ils réunissent beaucoup moins de monde que ceux qui ont eu lieu durant le mois de décembre. Samedi, la fatigue se faisait sentir dans les rangs des participants, mais leur détermination restait forte. Les prochains week-ends risquent donc encore d’être ponctués par ce type de rassemblement, alors qu’une vaccination obligatoire pour les plus de 50 ans et les soignants se profile à l’horizon. Il va falloir s’habituer à ces slogans proférés dans la rue et à vivre avec cette contestation… tant qu’elle reste dans la légalité toujours et encore.

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